Eurofonik 2018
Pour sa 6e édition, Eurofonik revient plus fort que jamais, désormais implanté sur 7 lieux différents, toujours entre Nantes et Bouguenais. Mais aussi entre la Scandinavie et la Finlande, puisque les pays du Nord sont cette année à l’honneur. Et qu’on se le dise, en musiques trad’actuelles (la spécialité du festival), ils assurent !
Birgit Bornauw et Benjamin Macke, le 22 mars au Château des Ducs © Geert Vanderslagmolen
Dates :
- Du vendredi 16 mars 2018 au samedi 24 mars 2018
L'avis de la rédaction
Tradi-décalé
Si de tradition il est question dans les musiques défendues par Eurofonik, celle du sacro-saint concert assis devant l’artiste est joyeusement mise à mal. La preuve le 17 mars au café Lorrain avec le duo Marc Pollier (cornemuse) / Fred Bouley (violon) qui s’époumone devant des spectateurs s’initiant à la boule nantaise. Le lendemain, au CSC Bellevue, un saxophoniste fou furieux (Ronan Le Gouriérec) s’égosille au milieu de familles tentant quelques pas de danse. Le 22 mars, le musée du Château des Ducs se dévoile sous un nouveau jour : nocturne et en musique autour de cinq groupes non amplifiés.Matthieu Chauveau
Invasion nordique
À chaque édition, Eurofonik présente une création originale constituée d’artistes réunis pour la toute première fois. Cette année, Dour/Le Pottier Quartet confronte sa musique de chambre tribale à l’univers de la chanteuse folk suédoise Mia Guldhammer (16 mars au Nouveau Pavillon). Les autres artistes venus du froid à ne pas manquer sont sans conteste Väsen (20 mars au Nouveau Pavillon), groupe star de la musique suédoise aux influences jazz, rock et classique plébiscité dans le monde entier, sauf en France... Outrage réparé !Matthieu Chauveau
Stereolux sound system
Les pays nordiques ont également l’honneur d’ouvrir la grande fête du 24 mars à Stereolux, avec un groupe qui porte très mal son nom. Venu de Finlande, Tsuumi Sound System n’a rien du groupe électro présumé mais n’en dégage pas moins une énergie volcanique entre violon, accordéon, sax et piano virevoltants. Immanquable également, le fest-noz à la sauce électro (comme son nom ne l’indique cette fois pas) de Fleuves, qui devrait réchauffer les corps lors d’une soirée festive qui est aussi une sacrée affaire (quatre concerts pour 12 euros, qui dit mieux ?).Matthieu Chauveau