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Festival du cinéma espagnol 2017

Festival du cinéma espagnol 2017
Festival du cinéma espagnol 2017

Fidèle à sa mission, le Festival du Cinéma espagnol de Nantes s’attache d’abord à présenter les meilleurs films de l’année écoulée en invitant leurs acteurs et réalisateurs. Les différents cycles et hommages s’attachent à renouer le fil de l’Histoire. Ainsi, année après année, deux semaines durant, Nantes se met à l’heure espagnole. 38 longs métrages, 13 courts, 117 séances, une cinquantaine d’invités pour un festival convivial. Comme si la péninsule ibérique avait débarqué dans la Cité des Ducs, sous le couvre-chef de Rossy de Palma.

 

Calendrier Dates :
  • Du mercredi 22 mars 2017 au dimanche 2 avril 2017
Localisation Lieu : Nantes métropole, Nantes
44000
Prix : Gratuit
Site web Site : cinespagnol-nantes.com...
Avis rédaction

L'avis de la rédaction

Rendez-vous

DA CAMERA D’Insiders en ouverture à Donosti, je t’aime (Kalebegiak), film composé de 12 courts-métrages autour de San Sebastian, en clôture, le public ne ratera ni les projections au Katorza, ni la soirée du court-métrage (avec une très belle surprise, lundi 27 au Théâtre Graslin), les vernissages des expos, les soirées DJ ou karaoké à Cosmopolis. Ou encore le concert de l’ensemble Da Camera à Graslin, le vendredi 31.



Patrick Thibault

Le film policier espagnol

NOIR C’EST NOIR À travers dix films, le festival rend hommage au film de genre espagnol. “Souvent urbain, violent, viril, masculin“, il est le reflet d’une société en crise avec un délit ou un crime en toile de fond. Si la section part de 1958, elle s’attarde sur les films de 2016 honorés par les Goya : El hombre de las mil caras d’Alberto Rodríguez, Insiders-Cien años de perdón…



Patrick Thibault

Tout feu, tout femmes

ROSSY TIENT LA PALME Chacun a reconnu sur l’affiche Rossy de Palma. Son visage et sa personnalité ont chamboulé le cinéma espagnol et on sait déjà que sa présence à Nantes va doper le festival. Outre cette tornade, hommage aussi à Emma Suárez, la Julieta du cinéma espagnol. Sans oublier les réalisatrices Leire Apellaniz, Isa Campo, Iratxe Fresneda, Nely Reguera, Blanca Torres.



Patrick Thibault
L'interview

L'interview

Lydie Salvayre, présidente du jury

Prix Goncourt 2014 pour Pas pleurer, Lydie Salvayre illustre bien ce rapport à distance avec l’Espagne pour les descendants des familles de réfugiés. Une thématique qui résonne particulièrement aujourd’hui.

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“Il faut plus que jamais résister”

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Quelle connaissance avez-vous du cinéma espagnol ?
Celle d’une ignorante ou presque. Mes parents n’étaient pas des gens lettrés, ils allaient au cinéma du village où on ne projetait pas de films espagnols. J’ai un souvenir très fort du visionnement de Mourir à Madrid qui les avait fait pleurer parce que ça les ramenait à leur histoire. J’ai vu les Saura, les Almodóvar et d’autres ; le film Blancanieves m’avait beaucoup plu, il y a deux ans.

Almodovar, par exemple, qu’est-ce que ça vous évoque ?
Je l’ai adoré à ses débuts quand il était insolent, mal-pensant, quand il faisait dire des horreurs. Je l’aime moins depuis qu’il est devenu consensuel. J’ai la nostalgie de son impertinence et du mauvais goût revendiqué.

Quelle présidente de jury allez-vous être ?
La plus démocratique qui soit. Je défendrai mes goûts mais j’espère que je serai ouverte à celui des autres. La Guerre Civile me donne les larmes aux yeux. J’ai du mal à exercer mon esprit critique lorsque l’émotion me prend. Je sais que je peux être cueillie. J’essaierai.

Comment vivez-vous ce rapport à distance avec l’Espagne ?
Le rapport à l’Espagne m’arrive toujours de biais. Je ne peux pas dire que ça soit présent au jour le jour. Je rêve en français. Par exemple, dans une émission de radio, on m’a passé Volver de Carlos Gardel. J’ai été prise d’un sanglot qui venait de je ne sais où. Je ne pouvais plus parler, c’est ça mon rapport à l’Espagne. Ça me prend de façon sauvage.

Qu’est-ce qui est le plus important dans Pas pleurer, la critique de l’Église ou celle de la guerre ?
Dénoncer le nationalisme, le fanatisme religieux qui régnait en 36 comme aujourd’hui, me semble-t-il. J’avais l’impression qu’un certain de choses qui avaient conduit au désastre en 39 résonnaient aujourd’hui. Cette revendication du nationalisme comme valeur suprême, on l’entend ! Au fur et à mesure que j’écrivais, je trouvais un écho funèbre. Et, ce sentiment s’aggrave.

Vous êtes une femme engagée, qu’est-ce que ça signifie aujourd’hui ?
Je pense que quiconque ne dit pas qu’il est contre ce monde de la spéculation, du désastre planétaire, du fric à tout va, le soutient et le perpétue. Les choses vont mal. Se taire, c’est perpétuer le système en place. Il faut se déclarer dans l’opposition.

Mais ne faut-il pas arriver au pouvoir pour changer les choses ?
Vous m’embêtez ! Je suis paumée. Il faut plus que jamais résister.

Comment se remet-on d’un Goncourt ?
Je dirais que j’ai eu la chance d’avoir un cancer en même temps et les choses ont trouvé la place qu’elles devaient avoir. L’essentiel était que je passe le cap. Je serais d’une coquetterie mensongère si je disais que ça ne m’a pas fait plaisir mais la survenue d’une chose grave en même temps, avec du recul, je me dis que c’était bien même si c’est affreux. C’est fou de dire ça mais ça m’a protégée d’avoir la grosse tête.

Qu’écrivez-vous en ce moment ?
Je travaille sur un roman engagé mais je ne peux pas trop en parler encore. Je suis ravie d’avoir lu le livre de Tanguy Viel, un livre politique frontal et subtile. On a besoin de ça. En tout cas, moi, j’en ai besoin.



Patrick Thibault
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