Indigènes
La cinquième édition du festival qui se consacre à la musique indépendante. 19 groupes, 12 nationalités et donc pas que des anglo-saxons, tous sélectionnés hors des circuits traditionnels. Beaucoup de ces concerts sont gratuits.
Dates :
- Du mercredi 25 mai 2016 au samedi 28 mai 2016
Lieu :
Stereolux, 4 bd Léon Bureau
44200 Nantes
44200 Nantes
Prix :
De gratuit à 13 €
Tél : 02 40 43 20 43
Site :
stereolux.org
L'avis de la rédaction
C’est quoi ? L’internationale pop.
Pourquoi y aller ? Parce qu’en 2016, les rockers les plus stimulants ne nous viennent plus d’Angleterre ou des States. C’est ce que nous rappelle Indigènes avec une programmation qui pioche dans 12 nationalités, des Russes de Messer Chups aux Argentins de Mueran Humanos en passant par les Français de The Limiñanas, Frustration ou Grand Blanc. Et puis, il y a même quelques apatrides, comme ce Juan Wauters, qui traine son spleen lumineux entre l’Uruguay et un New-York fantasmé.
Matthieu Chauveau
L'article
La pop et le territoire
19 groupes, 12 nationalités, Indigènes ouvre encore un peu plus les frontières des musiques indépendantes avec sa 5e édition, dont beaucoup de concerts sont désormais gratuits.
En quatre années, Indigènes s’est imposé l’un des rares festivals à détacher les musiques actuelles d’un naturel tropisme anglo-saxon, sans pour autant jamais verser dans la world. C’est bien de musiques indépendantes dont il s’agit ici, mais qui ne nous viennent pas de Manchester ou New-York - deux villes pas citées par hasard, puisque le festival nous prouve encore cette année qu’elles inspirent pour le meilleur des groupes venus des quatre coins du monde.Le punk-rock du mythique club new-yorkais CBGB, on en retrouve une bonne dose chez les Russes de Messer Chups, chez les Français de The Limiñanas ou encore chez les Hollandais de Bombay. La new-wave de Manchester, elle hante les compositions de Frustration et Grand Blanc (France), mais aussi celles de Mueran Humanos (Argentine) avec, à chaque fois, une dose de folie que l’on trouve de plus en plus rarement outre-Manche. Pour s’en convaincre en toute sérénité, Stereolux a eu la bonne idée de programmer chaque jour des concerts gratuits.
Heureuses découvertes garanties, avant la soirée de clôture du festival, immanquable, avec la sainte trinité Cavern Of Anti-Matter / Juan Wauters / Papooz. Le premier, c’est le projet du désormais Berlinois Tim Gane, échappé des géniaux Stereolab, dont on aura comme un écho baigné de krautrock. Le second, qui vagabonde le cœur léger entre l’Uruguay et un Greenwich Village fantasmé, est le plus digne hériter de Jonathan Richman en activité. Les troisièmes, en seulement quelques titres éparpillés sur le web, sont un des beaux espoirs de la pop-folk hexagonal, une sorte de Velvet Underground unplugged, abreuvé de bossa nova.
Matthieu Chauveau