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La Folle journée 2017

La Folle journée 2017
La Folle journée 2017

S'il s'agit bien de musique, La Folle Journée 2017 baptisée Le rythme des peuples nous invite à entrer dans la danse. Elle explore la danse sous toutes ses formes et à toutes les époques en 300 concerts.

Calendrier Dates :
  • Du mercredi 1 février 2017 au dimanche 5 février 2017
Localisation Lieu : La Cité des Congrès de Nantes, 5, rue de Valmy
44000 Nantes
Prix : De gratuit à 28 €
Site web Site : follejournee.fr
Avis rédaction

L'avis de la rédaction

C'est quoi ? La 23e édition du festival consacré à la musique dite classique qui explore les rapports entre la musique et la danse en 300 concerts.
Pourquoi y aller ? Voilà une Folle journée qui ne va pas manquer de rythme. La danse est indissociable de la musique et c'est une bonne idée de consacrer une édition à cette thématique. Fidèle à son habitude depuis qu'elle est thématique, La Folle journée embrasse tous les styles et toutes les époques, du baroque à nos jours. Chacun établit son programme en fonction de ses goûts. La bonne idée est quand même de se laisser surprendre par des œuvres, des compositeurs et des interprètes.

17 villes à l'unisson

PERFORMANCE Pour la première fois en ouverture, 17 villes de Nantes Métropole proposent au même moment le même programme. 17 violoncellistes interpréteront Les suites pour violoncelle seul n°2 et n°5 de Jean-Sébastien Bach. Roland Pidoux à Basse-Goulaine, Volodia van Keulen à Bouaye, Angèle Legasa à Brains, Raphaël Pidoux à Carquefou, Jérémie Billet à Couëron, Hanna Salzenstein à Indre, Gauthier Broutin à Mauves-sur-Loire, Anne Gastinel à Nantes, Noé Natorp à Orvault, Ophélie Gaillard à Rezé, Edouard Sapey-Triomphe à Saint-Aignan-de-Grand-Lieu, Xavier Phillips à Saint-Herblain, Nadine Pierre à Sainte-Luce-sur-Loire, Victor Julien-Laferrière à Sautron, Emmanuel Gaugué aux Sorinières, Aurélien Pascal à Thouaré-sur-Loire, Yann Levionnois à Vertou.
Mercredi 1er février à 20h30, 8 €

Saint-Nazaire en prélude

ESCALE Une semaine avant Nantes, La Folle Journée en Région est à Saint-Nazaire. En prélude, le spectacle écrit par Patrick Barbier à la Galerie des Franciscains (le 25 à 15h). Rendez-vous à partir du vendredi 27 pour trois jours de concerts au Théâtre, à l'église Notre Dame et au VIP. pour écouter l’Orchestre National de Lettonie, l’Ensemble Vocal de Lausanne, Thomas Enhco, Richard Galliano Sextet. Un véritable aperçu de toutes les facettes de La Folle journée autour du rythme des peuples avec L’amour Sorcier de de Falla (28 à 17h), de la msuique traditionnelle mexicaine (28 à 13h30), Renegades Steel Band (28 à 19h).
La Folle journée à Saint-Nazaire, du 25 au 29 janvier.

3 projets à danser

DANSEZ Les amateurs de spectacles de danse iront voir la danseuse de flamenco Elena Cueto dans différents programmes (le 1er à 21h15…), les Japonais Saburo Teshigawara et Rihoko Sato (les 2 et 3 à 20h). La compagnie Sylvain Giroud, elle, invite le public à participer à sa re-création de Music for 18 Musicians, pièce millimétrée de Steve Reich  (le 2 à 19h et 21h, le 3 à 21h15).

Tambours battants

TRANSE EN DANSE On avait été emballés l’an passé par Eitetsu Hayashi et ses tambours. Ce percussionniste de génie a su hisser les percussions japonaises à un niveau sans précédent. Cette année, au rythme des peuples, les tambours de son ensemble devraient aller encore plus loin dans la transe.
Vendredi 3 à 18h30 et 22h, le 4 à 15h, 18h et 19h30, le 5 à 20h30
L'interview

L'interview

Claire Désert

Claire Désert est présente à La Folle journée depuis la seconde édition. C’est une pianiste attachante dont on salue toujours la profondeur et l’humilité.

" “L’impression de revenir à la maison” "

Question naïve, quelles sont les principales qualités d’une bonne pianiste ?
Un bon musicien, c’est un bon passeur. C’est celui ou celle qui restitue le texte musical avec le plus de probité et de passion.
 
À La Folle journée, vous allez sur deux concerts vous produire avec Emmanuel Strosser avec qui vous jouez régulièrement, peut-on dire que vous constituez une famille avec quelques interprètes ?
Je joue régulièrement avec Emmanuel depuis près de trente ans et nous avons eu des parcours parallèles. Anne Gastinel, depuis 10 ans, c’est une amie très proche. Gary Hoffman, Philippe Graffin… On se retrouve dans des festivals à l’étranger. La famille, on ne la choisit pas alors que là, nous avons des affinités électives.
 
Quel regard portez-vous sur La Folle journée, année après année ?
Vous parliez de famille et là, du coup, j’ai l’impression de revenir à la maison chaque année. Je trouve que c’est une manifestation qui vieillit bien, qui a su rendre la musique accessible à tous sans démagogie, avec une proximité entre ceux qui écoutent et ceux qui jouent. La foule n’empêche pas l’écoute et l’intimité, l’esprit et la chaleur. Et ça n’est pas si fréquent, on sent les gens tout simplement heureux. Ils ont la banane.
 
Quand on évoque votre jeu, on parle toujours de profondeur et humilité…
C’est à ceux qui me décrivent qu’il faut poser la question. Est-ce qu’on peut être totalement humble quand on va sur scène pour jouer des œuvres aussi sublimissimes ?
 
Comment se construit votre participation entre vous et René Martin ?
D’abord, il y a le thème. René nous demande des propositions et c’est un aller-retour car il a des envies auxquelles on n’a pas pensé. Je suis tout à fait ouverte à de nouvelles collaborations et il a de bonnes intuitions. L’avantage de La Folle journée, c’est qu’on va dans des coins du répertoire dans lesquels on n’a pas l’habitude d’aller. Le programme de cette année autour de la danse met en regard les œuvres les unes par rapport aux autres. On les découvre sous un jour nouveau.

Jeudi 2 à 10h15, vendredi 3 à 10h, samedi 4 à 17h et 20h.



propos recueiillis par Patrick Thibault
Thomas Enhco

Pianiste et compositeur, Thomas Enhco se situe entre jazz et classique. Avide d’expériences, il est de cette nouvelle génération d’artistes qui transcendent les styles et veulent tout explorer.

" “Un festival incroyable et unique” "

Vous avez étudié le violon et le piano, le classique et le jazz, qu’est-ce qui vous intéressait le plus d’emblée ?
Le piano et le jazz. Mon père jouait du piano en amateur. J’aimais me réfugier sous cette grosse machine. Mon grand frère, trompettiste, jouait du piano alors il a fallu que j’attende mon tour. Je me suis mis très tôt au jazz. Ça apprend à improviser et à jouer avec le rythme. C’était parfait pour l’enfant que j’étais, très libre qui n’aimait pas les contraintes.
 
La musique, c’est d’abord une forme de contrainte ?
Il faut travailler. La liberté, ça n’est pas l’absence de règles. Il faut apprendre comment ça marche, donner des contraintes et un cadre dans lesquels on peut évoluer. Plus on apprend, plus le cadre s’élargit, exactement comme dans une langue.
 
Qu’est-ce que ça apporte au final d’être entre jazz et classique ?
Les deux sont complémentaires et je ne pourrais pas vivre sans l’un ou sans l’autre. Quand je joue du jazz, je sens toutes les influences sonores, stylistiques, formelles que la musique classique m’apporte. Quand je joue du classique, je l’envisage comme si c’était du jazz. Je peux me détacher de la partition et y revenir.
 
À Nantes, vous serez avec Vassilena Serafimova…
Notre duo tourne beaucoup. Elle joue du marimba et c’est assez spectaculaire. Nous jouerons des œuvres que nous avons l’habitude de jouer comme Le grand tango de Piazzolla ou Bach. Éclipse que j’ai composé mais il y a aussi des œuvres que nous jouerons pour la première fois.
 
Quel regard portez-vous sur vos premières compositions à quinze ans ?
C’était même entre six et dix. Je les trouve mignonnes, naïves. Il y a avait déjà comme paramètre, l’idée de raconter des histoires, d’avoir des personnages. Métaphores de tourments amoureux quand j’étais ado. Construire des univers.
 
Composer, est-ce que ça traduit une frustration de l’interprète ?
Non, je n’ai jamais fait l’un sans l’autre. Je ne m’exprime pas de façon aussi intime et personnelle quand je joue la musique des autres. Composer, c’est un besoin, comme faire un dessin, une sorte de vibration qui me chatouille de l’intérieur.
 
Que représente La Folle journée dans un parcours comme le vôtre ?
C’est un festival incroyable et unique dont j’entendais parler depuis des années avec des musiciens que j’admire. Il y a trois ans, j’ai été invité avec mon trio de jazz. J’étais excité. C’est un énorme marathon de concerts pour les musiciens et le public. Il y a une émulation entre les musiciens. C’est un tremplin complètement fou.
 
Comment voyez-vous la suite ?
Je suis en plein dedans. J’aime me mettre en danger, prendre des risques, comme j’aime faire du ski, à fond la caisse. Je joue avec des orchestres symphoniques, ce qui n’est pas commun pour un pianiste de jazz. Le 24è concerto de Mozart le mois prochain, La Rhapsodie in blue de Gershwin On m’a commandé un concerto pour piano que j’ai composé. Puis, il y aura des projets en solo, à 2, 3, 4, 5…

VIP, Saint-Nazaire, samedi 28 janvier à 14h15,
Salle CIC Ouest, mercredi 1er février à 20h45



Propos recueillis par Patrick Thibault
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