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La Folle journée 2018

La Folle journée 2018

Sur le thème de l’exil, La Folle Journée 2018 embrasse toutes les époques et tous les genres et courants musicaux. De l’exil subi de Rachmaninov, Profofiev ou Schonberg à l’exil choisi de Lulli, Haendel ou Dvorak, départ vers Un monde nouveau en 300 concerts.
La Folle Journée de Nantes, La Cité, le lieu unique, salle CIC et autres lieux, du 31 janvier au 4 février
La Folle Journée en Région, à Saint-Nazaire, Le Théâtre, du 26 au 28 janvier.
www.follejournee.fr

Calendrier Dates :
  • Du mercredi 31 janvier 2018 au dimanche 4 février 2018
Localisation Lieu : La Cité des congrès - Grande Halle, 5 rue de Valmy
44000 Nantes
Prix : -
Avis rédaction

L'avis de la rédaction

Essentiels incontournables

Nouveau Monde” d’Antonin Dvorak qui s’inspire de la musique populaire américaine tout en conservant une forme de tradition classique. Le Voyage d’hiver si romantique de Schubert, le Concerto d’Aranjuez pour guitare et orchestre de Rodrigo, Les Noces de Stravinsky dont l’originalité de l’orchestration surprend encore un siècle après sa création… Le public aura aussi la chance d’entendre le Concerto pour piano et orchestre n°3 ou l’Ouverture sur des thèmes juifs opus 34 de Prokofiev, les Danses Symphoniques de Rachmaninov, Le Songe d’une nuit d’été de Mendelssohn. On n’en oubliera pas pour autant le très cinématographique Concerto pour violon en ré majeur opus 35 de Korngold ou le Quatuor pour la fin des temps composé par Olivier Messiaen lorsqu’il était prisonnier en Allemagne.

Singuliers Pluriels

Outre les classiques, René Martin accorde une place à des projets dits singuliers. C’est dans ce cadre qu’il invite le Sirba Octet. Cet ensemble, créé par le violoniste Richard Schmoucler avec des artistes qui pour la plupart viennent de l’Orchestre de Paris, s’est spécialisé dans la relecture des musiques klezmer et tziganes. Leur interprétation est exceptionnelle. Canticum Novum, lui, s’attache à créer des ponts entre la musique d’Europe occidentale et le répertoire du bassin méditerranéen. Il présente à Nantes Aarat, un dialogue musical France-Arménie. Le clarinettiste Yom et le Quatuor IXI présenteront un programme éclectique et transerval et on pourra entendre Brundibar, un opéra pour enfants pour survivre en temps de guerre, écrit au camp de Terezin en 1943.

Grand écart

Piers Faccini à La Folle Journée ? Mais oui c’est possible. Une manière de prouver s’il en était besoin que si La Folle Journée commence à la musique baroque, elle remonte jusqu’à notre époque. Le musicien italo-britannique dont on apprécie le folk aérien et hypnotique est devenu un artiste total à l’imaginaire contagieux. Un voyage en soi.
Piers Faccini jeudi 1er à 21h30, vendredi 2 à 18h, samedi 3 à 22h15.

Le souffle Severe !

Retour au pays pour le Nantais Raphaël Sévère. Jeune prodige de la musique, il est devenu un clarinettiste incontournable, celui dont on parle ! À tout juste 23 ans, on le retrouve à l'affiche dans le monde entier, aux États-Unis comme à la Philharmonie de Berlin. Régulièrement à La Folle Journée depuis ses débuts, il sera cette année en salle 2000 avec le Sinfonia Varsovia pour des concertos pour clarinette de Weber et Hindemith. Aussi avec Jean-Frédéric Neuburger, le Quatuor Modigliani et l'Ensemble Messiaen.
Vendredi 2 à 14h15 avec le Sinfonia Varsovia
Samedi 3 à 15h30 et dimanche 4 à 14h15 avec Jean-Frédéric Neuburger et le Quatuor Modigliani.
L'interview

L'interview

Bruce Brubaker : « La Folle Journée, c’est vraiment extraordinaire ! »

Depuis quelques années, le pianiste Bruce Brubaker a pris ses habitudes à La Folle Journée. Il faut dire que cet exceptionnel interprète de Philip Glass transcende la musique en réconciliant les styles et les publics. Inmanquable.

Quand avez-vous découvert la musique de Philip Glass et en quoi est-ce que çela a été déterminant pour vous ?

Cela fait maintenant plus de 20 ans que je joue la musique de Glass, ce qui a fait de moi un meilleur pianiste, et un meilleur musicien. Quand on regarde la façon dont le temps passe dans la musique, la musique de Philip nous sensibilise, en temps réel, au fait que nous sommes des êtres vivants. 

 

Comment abordez-vous une œuvre ?

En ce qui me concerne, entamer une nouvelle œuvre implique souvent de voir et de lire une partition. Cela dit, instinctivement, j’ai toujours envie de répondre directement à ce que j’entends, musicalement. Très souvent, c’est mon oreille qui me guide. 

 

Au-delà d’un programme Philip Glass, vous interpréterez à La Folle Journée un programme intitulé Les Américains à Paris, pouvez-vous nous parler de l’importance de ces Américains ?

Il y a tellement d’américains qui sont venus en France pour étudier la musique ! C’est intéressant d’ailleurs car nombre d’entre eux semblent avoir trouvé et développé leur « touche américaine » pendant qu’ils étudiaient ici.                    
             

Vous avez clairement créé des ponts entre la musique classique et les musiques contemporaines, croyez-vous à une réconciliation entre les deux ?

N’importe quelle musique peut être considérée comme nouvelle à partir du moment où elle est jouée pour la première fois. Certaines deviennent intemporelles. Ce qui me surprend par-dessus tout, c’est à quel point différents genres musicaux peuvent avoir en commun, même des genres qui sont, au premier abord, complètement opposés.

 

Votre nouvel album, Codex, fait lui aussi le parallèle entre classique et contemporain, diriez-vous que c’est finalement la même musique ?

Mon album Codex  soulève la question suivante : la vie que l’on mène dans notre époque est-elle si différente qu’il y a 600 ans ? Matériellement, elle l’est. Mais si l’on voit les choses de façon plus spirituelle, émotionnelle, notre vie n’a pas tellement changé. Les musiciens comme moi sont toujours en vadrouille, à chanter des chansons d’amour ! 
 

D’une manière générale, comment dépoussière-t-on la musique classique ?

J’espère que l’on a réussi à ouvrir la musique classique à de nouveaux publics et que l’on a aussi réussi à renouveler la musique elle-même. Il existe plein de nouveaux endroits où l’on peut entendre de la musique et autant de façon de la ressentir. Et ce n’est qu’un début ! 

 

Que représente pour vous La Folle Journée de Nantes ?

La Folle Journée, c’est vraiment extraordinaire ! Tant de personnes qui écoutent autant de musique dans un laps de temps si réduit. Je trouve toujours que l’atmosphère pendant les concerts y est fantastique et les réactions intenses du public sont enthousiasmantes.

 

Quelle musique écoutez-vous ?

Ces derniers temps, j’entame un nouveau projet qui m’a amené à écouter beaucoup de musique ambient des premières heures, notamment des enregistrements de Brian Eno. 

 

Vous interprétez aussi à Nantes, Debussy et
Busoni avec Francesco Tristano, votre ancien élève, qu’est-ce qui vous réunit ?

Avec Francesco, nous nous sommes déjà plusieurs fois essayés à l’exercice de superposer de la musique. Ensemble, nous avons combiné les musiques de Bach, Cage, Glass, Schumann ou Carl Craig. Cette année, à Nantes, nous allons essayer quelque chose de nouveau : associer les harmonies de Busoni et celles de Debussy, et il se trouve qu’elles vont assez bien ensemble. 

 Propos recueillis par Patrick Thibault

 

Les Américains à Paris : Copland, Glass, Thomson, Rorem, Jolas, salle CIC, samedi 3 février à 17h.

Tristano-Brubaker : Debussy-Busoni, salle CIC, samedi 3 février à 22h.

Bruce Brubaker, Le voyage de Philip Glass, salle CIC, dimanche 4 février à 15h.

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