Le Voyage à Nantes
3ème édition de l'événement Voyage à Nantes qui propose de multiples propositions originales lors d'un parcours au cœur de la ville. Il suffit de suivre la ligne… verte.
- Du vendredi 27 juin 2014 au dimanche 31 août 2014
L'interview
À quelques jours à peine de l’ouverture de cette édition 2014, David Moinard, Nantais depuis 13 ans, a déjà la tête dans Le Voyage à Nantes 2015, “beaucoup”, et dans les éditions suivantes, “un peu”. Rencontre avec celui qui redessine la ville en compagnie des artistes qu’il programmen.
À la veille de l’ouverture, une thématique se dégage-t-elle de ce Voyage à Nantes 2014 ?
Nous n’avons jamais voulu inscrire le VAN dans une thématique. Pour autant, cette année, certaines choses se dégagent, notamment entre Nantes et le Japon. Même si je n’aime pas accoler ces deux mots, le public pourra découvrir beaucoup d’artistes nantais ou alors beaucoup d’artistes qui ont un rapport particulier à la ville.
Pourquoi n’aimez-vous pas parler d’artistes nantais ?
Ça réduit le propos. Un artiste est un artiste. Et ce qu’il soit d’ici ou d’ailleurs. Vous n’entendrez jamais parler d’un artiste parisien ou tokyoïte. Et j’ai peur que cela soit récupéré dans un sens légèrement populiste. Et puis, nous nous intéressons à la création locale depuis toujours.
Qu’est-ce qu’un bon artiste Voyage à Nantes ?
C’est un bon artiste tout court ! En tous les cas, c’est un artiste qui aime se confronter à l’espace public et qui n’a pas peur de ne pas être protégé par les murs d’une galerie.
Avec Estuaire puis le VAN, Nantes est-elle devenue la plus grande galerie de France ?
Je ne sais pas si je dirais ça ; mais il n’empêche que c’est une collection à ciel ouvert assez unique en son genre.
Le spectaculaire guide-t-il votre axe de programmation ?
Ce n’est pas la taille qui compte. Par contre, j’aime lorsqu’il y a une rencontre entre un impact visuel fort et des matériaux simples et pauvres. Je pense ici à Elsa Tomkowiak au Théâtre Graslin. Sa seule matière, c’est de la bâche et de la peinture. Ça n’a rien de complexe et pourtant l’impact visuel va être extrêmement fort.
Le Voyage à Nantes permet de révéler de nouveaux lieux. Quel est l’endroit rêvé que vous souhaiteriez investir ?
Pour cette année, j’avais l’idée d’investir l’ancienne Maison d’Arrêt. Ça ne s’est pas fait. Je touche du bois pour l’année prochaine.
Propos recueillis par Arnaud Bénureau