96 Heures
Carré est le patron de la BRB (Brigade de Répression du Banditisme). 3 ans plus tôt, il a fait tomber un grand truand, Kancel. Aujourd’hui, à la faveur d’une extraction, Kancel kidnappe le flic. Il a 96 heures pour lui soutirer une seule information : savoir qui l’a balancé.
De Frédéric Schoendoerffer, avec Gérard Lanvin, Niels Arestrup, Sylvie Testud, 1h36, France
Horaires du 24 au 30 Avril
L'interview
Césarisé une troisième fois dans la catégorie meilleur second rôle pour Quai d’Orsay, Niels Arestrup se retrouve aujourd'hui en adversaire de Gérard Lanvin, dans une nouvelle composition de dangereux mafieux.Â
Était-ce évident que vous alliez jouer le truand et Lanvin le flic ?
Un truand, un flic, ce sont des archétypes dans une espèce de mythologie cinématographique. Mais on ne peut pas jouer un flic ou un truand. On joue des hommes à chaque fois extrêmement différents.
Pourtant votre personnage fait penser à celui d’Un Prophète…
Dans Un Prophète, Luciani est un mafieux qui va finir sa vie en taule. Il continue à faire le malin dehors par personne interposée. Ça n’a rien à voir avec Kancel. Lui, il est dingue de son petit-fils et de sa fille et il est obsédé par un sens de l’honneur. Il ne veut pas crever sans savoir qui l’a balancé.
Avez-vous déjà rencontré des truands ?
J’en ai rencontré quelque uns. Ce sont des hommes qui vivent en rapport avec la violence, avec le danger et avec le risque de la mort en permanence. Mais si on les regarde bien, si on les écoute, d’un seul coup, ils peuvent être marrants, sympas et même parfois émouvants.
Comment s’est passé votre rencontre avec Gérard Lanvin ?
J’ai toujours été fan de cet acteur, de sa capacité de jeu, d’intériorité, de force et en même temps de détente. J’ai toujours été fan de l’homme aussi. Il m’impressionne dans ses interviews parce qu’il est un des rares acteurs à oser dire tout haut ce qu’il pense. Il n’a jamais d’hésitation par rapport à ça et je trouve que c’est une qualité humaine rare.
Propos recueillis par Laurence Kempf