Bodybuilder
À Lyon, Antoine, vingt ans, s’est mis à dos une bande de petites frappes à qui il doit de l’argent. Fatigués de ses trafics en tous genres, sa mère et son grand frère décident de l’envoyer à Saint-Etienne chez son père, Vincent, qu’il n’a pas revu depuis plusieurs années. À son arrivée, Antoine découvre que Vincent tient une salle de musculation, qu’il s’est mis au culturisme et qu’il se prépare intensivement pour un concours de bodybuilding.
De Roschdy Zem, avec Vincent Rottiers, Yolin François Gauvin, Marina Foïs, 1h44, France
Horaires du 17 au 23 Avril
L'avis de la rédaction
Le pitch ?
Antoine, empêtré dans une histoire d'argent avec des petites frappes, trouve refuge chez un père perdu de vue, adepte du bodybuilding.
Verdict ?
Cinématographiquement, le nouveau film de Roschdy Zem joue petit bras : réalisation sage, scénario sans surprise. Un honnête téléfilm, sauvé par la performance d’acteur touchante et - forcément - réaliste du culturiste Yolin François Gauvin. De quoi, peut-être, vous immerger dans un milieu méconnu en vous évitant une inscription au club de muscu du quartier.
Matthieu Chauveau
L'interview
Trois ans après Omar m’a tuer, Roschdy Zem passe de nouveau derrière la caméra pour une plongée dans l’univers particulier du bodybuilding. L’occasion pour Yolin François Gauvin, champion du monde 2013, d’interpréter un rôle qu’il connaît bien…
Comment avez-vous eu l’idée de confier le rôle principal à Yolin ?Â
R.Z. : Je l’ai découvert sur scène, lors d’une compétition en province. Je trouvais qu’il avait un physique et, surtout, un visage intéressant. Cette gueule que l'on aime bien dans les films, un côté un peu Charles Bronson.Â
Yolin, comment passe-t-on de bodybuilder à acteur ?
Y.F.G. : Ce qui m’a fait accepter le rôle, franchement, c’est ma femme ! Il y a toujours une femme derrière, de toutes façons (sourire). Elle m’a dit : c’est la chance de ta vie ! Quand Roschdy m’a confirmé que j’avais le rôle, ça m’a fait peur. C’est comme si, du jour au lendemain, on vous annonce que vous allez piloter un Boeing pendant six mois. Mais mon sport m’a appris cette chose : on n’a rien sans rien…Â
Dans quelle mesure vous êtes-vous identifié à ce rôle de père ?Â
Y.F.G. : Avec Roschdy, on n’avait pas parlé de ma vie, mais plus je lisais le scénario, plus je me disais qu'il s'agissait de mon histoire ! Je suis divorcé. J’ai deux gamins qui ont le même âge. Je ne me suis pas beaucoup occupé du plus jeune, avec qui j’ai eu des soucis… Il y a des moments, pendant le tournage, où je confondais la réalité et la fiction !
Propos recueillis par Matthieu Chauveau