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L'histoire bouleversante d’une famille où chacun lutte pour exister et être fidèle à ses rêves, dans une Amérique en pleine évolution. Troy Maxson aspirait à devenir sportif professionnel mais il a dû renoncer et se résigner à devenir employé municipal pour faire vivre sa femme et son fils. Son rêve déchu continue à le ronger de l’intérieur et l’équilibre fragile de sa famille va être mis en péril par un choix lourd de conséquences…
De Denzel Washington, avec Denzel Washington, Viola Davis, Stephen Henderson, 2h19, USA

Horaires du 17 au 23 Avril

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Au nom du père
C’est d’abord une pièce d’August Wilson, prix Pullitzer en 1987. Après l’avoir interprétée sur scène à Broadway, Denzel Washington et Viola Davis retrouvent leurs personnages dans une version cinématographique, mise en scène par l’acteur.
L’action se déroule pour l’essentiel dans le jardin de Troy, un homme au parcours difficile. Passé par la prison où il découvre le baseball, il entame une carrière prometteuse que sa couleur de peau - on est dans les années 50 - ne lui permettra pas d’accomplir. Il devient alors éboueur et s’occupe de ses fils, l’un d’une première relation, l’autre de son mariage avec Rosa, une épouse protectrice et amoureuse. Mais aigri par les épreuves, il s’avère un compagnon infidèle et un père destructeur déniant à ses enfants l’épanouissement par la musique ou le sport et s’occupant d’un frère détruit par la guerre, dont il profite de la pension avant de le laisser interner dans un asile. Surtout, c’est un homme qui refuse de voir le monde évoluer (la fin de la ségrégation) et d’offrir à ses fils un avenir meilleur, empêtré dans ses certitudes et une certaine complaisance à la victimisation.
Si Denzel Washington est un bon acteur, impliqué à soutenir un personnage complexe et brisé par les injustices, sa vision de la pièce manque de distance. Il la plie à celle de Troy, l’orientant, et c’est flagrant au final, vers une réhabilitation de ses idées conservatrices, paternalistes et religieuses au détriment d’une mise en lumière de la générosité et des sacrifices de sa compagne (formidable Viola Davis), de ses enfants et de son frère. Il dessert en partie un texte qui ne manque pas d’intérêt, mais reste ici, trop ramené à justifier le comportement d’un personnage pourtant bien plus tragique qu’héroïque.

Laurence Kempf
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