Le Voyage d'Arlo
Et si la catastrophe cataclysmique qui a bouleversé la Terre et provoqué l'extinction des dinosaures n'avait jamais eu lieu ? Arlo, jeune Apatosaure au grand cœur, maladroit et craintif, va faire la rencontre d'un étonnant compagnon : un petit garçon sauvage, très dégourdi, prénommé Spot.
De Peter Sohn, avec les voix de Raymond Ochoa, Sam Elliott, Frances McDormand, 1h40, USA
Horaires du 17 au 23 Avril
L'avis de la rédaction
C’est quoi ? Arlo est un jeune dinosaure trouillard. Pour retrouver l’estime de sa famille, il cherche à attraper un petit garçon sauvage et chapardeur. Une poursuite qui va le conduire loin de chez lui et lui apprendre à survivre dans une nature hostile…
Verdict ? C’est un Pixar un brin décevant, tirant trop sur la corde sensible du drame (perte, fantôme, séparation) au détriment de l’enchantement. Mais la qualité est toujours bien présente, avec un gamin totalement craquant et l’idée épatante d’inverser le rapport entre l’homme et l’animal.
L.K
L'interview
Créateur du court-métrage Passages nuageux, Peter Sohn a servi de modèle à Pete Docter et Bob Peterson, pour la conception du petit garçon de Là -Haut. Aujourd’hui c’est lui qui réalise les aventures périlleuses d’Arlo, un jeune dinosaure flanqué d’un irrésistible gamin-cabot.
L’idée forte du film c’est d’inverser le rapport entre l’enfant et l’animal…
L’idée vient de Bob Peterson. Après, nous voulions des dinosaures parce que c’était une passion commune, qu’il y avait le décalage des tailles et au niveau de l’histoire cette notion bien précise du passé.
Et pourquoi cette référence au western ?
Comme dans un western c’est avant tout une histoire de survie dans une nature hostile. Et puis enfant quand j’allais au cinéma c’était pour voir les films de John Ford, Kurosawa ou David Lean. Lawrence d’Arabie est l’un de mes films préférés. L’immensité du paysage, c’est une image qui m’est restée.
Pour vous, l’émotion doit passer par l’image avant le langage ? Â
J’aime bien l’idée de pouvoir comprendre les choses juste par le visuel. Je me souviens de l’émotion de ma mère quand elle a vu Bambi en anglais alors qu’elle ne parlait que le coréen. C’est l’une des choses qui m’ont fait dès l’enfance aimer l’animation.
Après Vice Versa c’est le deuxième film Pixar à sortir cette année, ça ne crée pas un peu de concurrence entre vous ?
Je suis chez Pixar depuis une quinzaine d’années et j’ai l’impression de faire partie d’une famille. Il n’y a pas de compétition entre nous mais plutôt un sentiment de fierté collective pour tous nos films.
Propos recueillis par Laurence Kempf