Western
Les 8 salopards
Quelques années après la Guerre de Sécession, le chasseur de primes John Ruth, dit Le Bourreau, fait route vers Red Rock, où il conduit sa prisonnière Daisy Domergue se faire pendre. Sur leur route, ils rencontrent le Major Marquis Warren, un ancien soldat lui aussi devenu chasseur de primes, et Chris Mannix, le nouveau shérif de Red Rock. Surpris par le blizzard, ils trouvent refuge dans une auberge au milieu des montagnes.
De Quentin Tarantino, avec Samuel L. Jackson, Kurt Russell, Jennifer Jason Leigh, 2h47, USA
Horaires du 17 au 23 Avril
L'article
Affreux, Fourbes et Méchants
Quentin Tarantino porte un coup fatal au mythe américain du western tout en rendant un bel hommage cinématographique au genre.
Le réalisateur retrouve deux de ses acteurs fétiches : l’inénarrable Samuel L. Jackson et le génial Kurt Russel et les transforment en chasseurs de primes perdus dans la tempête. Avec leur prisonnière, leur cocher et un troisième larron, shérif hypothétique et raciste qu’ils récupèrent, ils finissent par trouver refuge dans une auberge isolée. Tourné en 70 mm sur fond immaculé jusqu’au huis clos rustique, ce western prend son temps entre dialogues et interprétations au petit poil pour faire monter la tension. Le mythe est là , d’un pays rude et viril en pleine survie et état des lieux (l’après guerre de Sécession) jusqu’à la première balle attendue. Entracte, puis reprise sur une deuxième partie extrêmement violente. Le sang coule à flot et les victimes n’ont droit au chapitre que pour quelques minutes atroces d’exécution froide. Seule véritable héroïne, Jennifer Jason Leigh n’est pas épargnée en vilaine harpie hystérique juste bonne à servir de punching ball à ses confrères masculins. C’est sûr, avec cette critique rageuse d’une Amérique insauvable, Tarantino ne nous fait plus rire. Laurence kempf