The Lost City of Z
Fort d’une filmographie exemplaire (Little Odessa, The Yards, La Nuit nous appartient) où même mineur (The Immigrant) le film est bon, le grand James Gray, après Two Lovers, nous offre un nouveau chef-d’œuvre.
Fawcett (Charlie Hunnam, mix idéal de Tom Hardy et Viggo Mortensen) ambitionne l’acceptation de ses pairs anglais qui la lui refusent suite à une filiation qu’ils méprisent. Ses voyages en Amazonie vont l’ouvrir au monde, à la reconnaissance de l’autre. Sa quête d’une civilisation différente de celle de l’homme blanc, les épreuves de la jungle, la solidarité de ses compagnons (dont Robert Pattinson, étonnant et convaincant) vont réorienter ses valeurs, son sens de la vie. C’est celle d’un nouveau monde, d’un nouvel homme à l’orée du XXe siècle que sa femme (Sienna Miller, impeccable) féministe avant-gardiste, et ses enfants, entre soutien et sacrifice, l’aideront à accomplir. Un voyage initiatique, mystique, porté par une foi profonde dans l’élévation bienveillante de l’être et nourri, à l’écart du primitif abrupt et du civilisé dévoyé, par une cité mystérieuse, un paradis perdu.