Pirates des Caraïbes : La Vengeance de Salazar
Jack Sparrow et ses compagnons se lancent dans la quête du Trident de Poséidon, sur lequel le Capitaine Teague détient des informations précieuses. Cet artefact légendaire, qui donne tous les pouvoirs sur les océans, est leur seul moyen de combattre les fantômes du redoutable Capitaine Salazar, échappés du Triangle des Bermudes pour éliminer tous les pirates des océans.
De Joachim Rønning, Espen Sandberg, avec Johnny Depp, Javier Bardem, Brenton Thwaites, 1h45, USA
Horaires du 24 au 30 Avril
L'avis de la rédaction
Pirates des Caraïbes
C’est quoi ? Une nouvelle aventure fantastique de Jack Sparrow. Verdict La saga retrouve un second souffle grâce à l’arrivée d’un truculent méchant, le capitaine Salazar (l’excellent Javier Bardem) échappé du royaume des morts. Le divertissement fonctionne à plein, porté par d’impressionnants effets spéciaux qui créent un univers maritime, exotique et magique. Aventure, action et humour sont au rendez-vous, et malgré un scénario un brin usuel, on retrouve avec plaisir une équipe de pirates incarnée par des acteurs émérites qui s’amusent (Jack Sparrow/ Johnny Depp, Barbossa/Geoffrey Rush).
# L.K
L'interview
Espagnol, Javier Bardem est très vite devenu un acteur international. Il a tourné avec Bigas Luna, Pedro Almodóvar mais aussi Julian Schnabel, Alejandro Amenábar, Milos Forman, Michael Mann ou Alejandro Gonzales Ináritu. Fort de ses compositions mémorables dans No Country For Old Men et Skyfall, il interprète aujourd’hui le Capitaine Salazar, ennemi juré de Jack Sparrow.
Quelle marge de liberté a-t-on sur un tel projet ?
Quand on vous passe un scénario, c'est une proposition. Il y a des choses que j'aime, d'autres que je n'aime pas. On commence alors la négociation. C'est une sorte de marché, une négociation créative, pour trouver un terrain d'entente.
Et qu’avez-vous pu apporter à votre personnage ?
Tout a déjà été joué en termes de personnages. La seule chose que tu puisses faire c’est d'amener un petit parfum de nouveauté, une parcelle de ta personnalité, comme une petite touche espagnole, par exemple ! Du coup si j’ai apporté au personnage sa façon de marcher, en partie sa coiffure et sa rage, c’est surtout l'idée d'un taureau blessé. Il saigne, il est sur le point de mourir alors il cherche à se venger, à tuer pour sortir de l'arène.Â
C’est particulier d’interpréter des rôles de méchant ?
Il faut bien comprendre la tonalité du film. Quand tu tournes dans No Country For Old Men tu sais que ce sera sec, tranchant comme le fil du rasoir, le Texas... Donc, ton rôle doit refléter cette ambiance. L'acteur est là pour servir le film. Ici, il s'agit de quelqu'un qui souffre, rempli de rage, mais il faut quand même lui apporter de la lumière parce qu'au final on s'adresse à des gamins qui mangent du popcorn.
Et de jouer dans un blockbuster ?
J'ai la même façon de travailler sur un blockbuster et un film d'auteur. Il faut croire à ce que l'on fait, rester humble, honnête. Moi, je me suis imaginé mon propre capitaine. Il appartient à la mer, il y a un code d'honneur mais pas de lois, hormis celles qu'on instaure sur le bateau. Victoria Abril a dit « les acteurs sont comme les avocats de leur personnage, ils sont là pour les défendre ». Si tu juges ton personnage, tu es foutu. Alors il faut creuser, comprendre ses motivations profondes. Dans mon cas, je crois qu'au final il avait raison. L'honneur était plus important que tout à l'époque, même que manger.
Que pensez-vous du résultat ?
J'étais époustouflé. C'est l'avantage de ce genre de film. On passe 5 mois à tourner sur fond vert et après on fait une totale confiance. Bien sûr, il y a eu beaucoup d'argent sur la table, mais le film est vraiment incroyable.
Propos recueillis par Laurence Kempf