Danse
Au temps où les Arabes dansaient...
Jeune public
à partir de 12 ans
La danse du ventre ? Qu’y voyez-vous ? Ici ce ne sont pas des femmes mais des hommes qui dansent, un temps où ces ventres étaient libres de vibrer et faisaient rêver. Radhouanne El Meddeb renverse la donne et pose la danse (des) arabes(s) en épicentre des secousses à venir.
Dates :
- Mercredi 10 mai 2017 à 20h00
- Jeudi 11 mai 2017 à 20h00
- Vendredi 12 mai 2017 à 20h30
L'article
Une danse pour demain
Radhouane El Meddeb sera, en juillet, au festival d'Avignon. Et sa danse fait, régulièrement, le tour du monde. Cette pièce, malgré son titre à l'imparfait, est un cri d'aujourd'hui. Pour qu'hier puisse renaître demain.
D'origine tunisienne, Radhouane El Meddeb vit à Paris depuis de nombreuses années. Son attachement à ses racines ne se nourrit pas de nostalgie. Venu à la danse par le théâtre, il tourne la page avec sa première création (Pour en finir avec MOI) qui sonne, en 2006, comme un appel à la renaissance. Si sa danse continue de regarder vers son pays natal, elle s'inscrit, plus globalement, dans le combat pour un monde meilleur.Et il en est ainsi de cette pièce, créée en 2014. Au temps où les Arabes dansaient aurait pu être une pièce, plus légère, de cabaret. Elle nous plonge dans une Tunisie aujourd'hui disparue. Le chorégraphe y voit “l’écho lointain de ces chants et ces danses, pris dans la tendresse de l’espoir et du souvenir, dans la ferveur des cœurs et des corps”. Pas de folklore, ici, juste le sens de la fête. Ce ne sont pas des femmes mais des hommes qui dansent. Comme pour conjurer un mauvais sort.
Radhouane El Meddeb continue à rêver du printemps. Ce sont d'ailleurs des danseurs tunisiens qu'il embarque dans un tourbillon qui enflammait les années 40/70 et ne demande qu'à renaître.
Vincent Braud
