J'avais un beau ballon rouge
A.Dematté/M.Didym. 1965/1975 - Italie. Margherita, 20 ans, fonde avec son amoureux Renato les Brigades rouges, mouvement d’extrême-gauche. Sur un fond de violence historique la pièce dévoile la relation sensible entre un père et sa fille. Romane et Richard Bohringer mènent ce dialogue intime avec humanité et émotion. ©Eric Didym
- Lundi 27 avril 2015 Ã 20h30
- Mardi 28 avril 2015 Ã 20h00
- Mercredi 29 avril 2015 Ã 20h00
- Jeudi 30 avril 2015 Ã 20h00
L'avis de la rédaction
C'est quoi ?
Un père et sa fille ensemble sur scène pour la première fois.
Pourquoi y aller ?
C'est dans le rôle d'un père et sa fille que Romane et Richard Bohringer vont monter sur les planches. Mais les ressemblances s'arrêtent là . On se retrouve en Italie, 50 ans en arrière, au moment où les mouvements d'extrême gauche émergent. La fille, fougueuse et révolutionnaire, et le père, sage et mesuré, échangent sur leurs opinions politiques. Malgré leurs profonds désaccords, on perçoit l'amour qui les lie.
S.B.
L'interview
En compagnie de Michel Didym , les Bohringer père et fille remontent le temps pour s’arrêter, le temps d’un face à face politique et familiale, dans l’Italie des Années de plomb. Rencontre avec le metteur en scène d’une pièce forcément pas comme les autres.
Comment avez-vous découvert le texte de la jeune Angela Dematté ?
Je suis directeur artistique de La Mousson, festival organisé par la Maison Européenne des Écritures Contemporaines. Lors d’un face à face entre des auteurs français et italiens, j’ai découvert le texte d’Angela. Et j’ai tout de suite pensé le mettre en scène pour Richard et Romane. Après le succès de Face de cuillère, elle m'avait demandé de faire quelque chose pour elle et son père.Â
N’avez-vous pas craint à un moment que les deux comédiens écrasent la force politique de J’avais un beau ballon rouge ?
C’est évident qu’au départ, le public vient voir des vedettes. Mais il aurait été inintéressant de les mettre en scène dans une petite histoire à la con. Avec J’avais un beau ballon rouge, le public découvre une auteur et un grand texte politique.Â
Finalement, il était important pour vous que cette pièce mêle petite et grande histoire…
Exactement. Et ce même si le fait d’avoir une approche un peu didactique pour faire connaître les Années de plomb m’intéressait. J’avais un beau ballon rouge, c’est avant tout un drame humain entre un père et sa fille.
Propos recueillis par Arnaud Bénureau