Johnny’s Scrapbook
Pris de passion pour cette figure oubliée de Johnny Hudgins (Johnny Hudgins était l’un des plus grands comédiens et danseurs « Blackface » des années 20), le dessinateur Guillaume Carreau et le compositeur Guillaume Hazebrouck déploient des trésors d’inventivité graphique et musicale pour lui redonner vie.
- Vendredi 28 novembre 2014 à 20h30
44000 Nantes
L'interview
Pour le pianiste Guillaume Hazebrouck, il est “le mime Marceau black”. Pour le dessinateur Guillaume Carreau, il est “le Kanye West des années 20”. Pour beaucoup, son nom est personne. Avec Johnny’s Scrapbook, les deux complices, dans le cadre d’un ciné-concert pas comme les autres, redonnent vie à Johnny Hudgins.
Qui est Johnny Hudgins ?
Guillaume Hazebrouck : C’est un performeur noir américain qui a côtoyé Joséphine Baker, Louis Armstrong, Duke Ellington. Avant de tomber dans l’oubli à l’époque de la fin du muet et de la Grande Dépression, il était une vraie star des deux côtés de l’Atlantique.
Comment vous êtes-vous rencontrés ?
Guillaume Careau : Nous partagions les mêmes bureaux dans une pépinière de Trempolino. J’avais adapté en bande dessinée Le Vol du grand rapide, le premier western.
G.H. : Notre point commun est de nous intéresser à l’origine de nos disciplines.
En quoi est-ce un bipoic comme on peut en voir au cinéma ?
G.C. : on respecte les codes du genre. Avec Johnny’s Scrapbook, il y a une vraie envie de cinéma. Il y a une voix off qui se raconte à la première personne. Et chaque élément concourt à faire vivre un semblant d’expérience cinématographique.
Ce n’est donc pas un ciné-concert…
G.H. : Sur cette affaire-là, notre ambition était de passer de l’autre côté du ciné-concert.
G.C : Nous voyons ça comme du cinéma artisanal. Il y a une bande originale, des images que je manipule en live, une voix off…On part à la renocntre de l’histoire de Johnny Hudgins.
Propos recueillis par Arnaud Bénureau