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Théâtre

Les Fourberies de Scapin

Les Fourberies de Scapin Théâtre
Jeune public à partir de 12 ans

Scapin gravite des bas-fonds aux plus hauts étages et joue à faire tomber les masques. Laurent Brethome se frotte à cette farce de Molière “à l’image de notre monde, décadent, risible, épuisant mais tellement beau”. Du vrai théâtre populaire, rock et insolent, festif et exigeant !
© Philippe Bertheau

Calendrier Dates :
  • Mardi 18 novembre 2014 à 20h00
  • Mercredi 19 novembre 2014 à 20h00
  • Jeudi 20 novembre 2014 à 20h00
  • Vendredi 21 novembre 2014 à 20h30
  • Samedi 22 novembre 2014 à 19h00
  • Dimanche 23 novembre 2014 à 15h00
Localisation Lieu : Le Grand T, 84, rue du Général Buat
44000 Nantes
Prix : 12€ à 25€
Site web Site : legrandt.fr
L'interview

L'interview

“Au crible de la violence de notre société…”

Laurent Brethome est de retour. Dans l'un de ses allers-retours entre textes contemporains et “classiques”. Et le fourbe nous revient avec Scapin, une comédie qu'il inscrit dans notre temps.

Quelle idée que de monter Les fourberies de Scapin ! Cette histoire a-t-elle encore quelque chose à nous dire ?
C'est, pour moi, une pièce formidable. On ne la joue pas très souvent. Ou alors, c'est le théâtre amateur qui s'y frotte et ce n'est pas un hasard. Si cette pièce est populaire, c'est qu'elle parle aux “petites gens”, comme on a pu le dire avec mépris. Scapin, c'est le maître de tous les valets, Figaro, Sganarelle, Arlequin… Quelqu'un qui n'a rien à perdre et rien à gagner. Ce qu'il fait, c'est juste rosser les puissants.
Est-ce en cela qu'elle est universelle ?
C'est enfoncer une porte ouverte que de le dire ainsi, mais au-delà des rapports pères/fils qui servent de trame à cette histoire ; c'est du rapport dominants/dominés dont il est question. C'est une comédie mais c'est une pièce d'une cruauté et d'une violence inouïe. J'aime beaucoup ce qu'a dit Bergson sur le rire comme “réflection d'un drame”. C'est dans cette voie que nous avons travaillé.
On ne joue pas cette pièce en 2014 comme on a pu la jouer au XVIIe siècle. Quel a été votre choix ?
Du temps de Molière, ce sont les ports du sud de l'Italie, lieux de tous les trafics, qui suscitaient le frisson. C'est à Saint-Nazaire, à Anvers et dans les ports du Nord que je suis allé humer l'air. Car Scapin, c'est aussi l'histoire d'une bande. Pour révéler cette pièce, il faut la passer au crible de la violence de notre société.



Propos recueillis par Vincent Braud
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