Rendez-vous gare de l'Est
Mise en scène Guillaume Vincent. Récit quasi documentaire de six mois de la vie d’une jeune femme maniaco-dépressive. Né d’entretiens entre l’auteur et une trentenaire dépressive, le texte ne vise pas à dresser le portrait d’une maladie mais plutôt d’une femme vivant avec, témoignant des états traversés.
- Mardi 22 avril 2014 à 19h00
- Mercredi 23 avril 2014 à 19h00
- Jeudi 24 avril 2014 à 19h00
- Vendredi 25 avril 2014 à 19h00
L'interview
Pendant 6 mois, dans un café de la Gare de l’Est, le metteur en scène Guillaume Vincent a interviewé une jeune femme maniaco-dépressive. De cet entretien au long cours, est né Rendez-vous Gare de l’Est, portrait d’une femme avant d’être une étude médicale.
Quelle est l’origine de Rendez-vous Gare de l’Est ?
Je connaissais une personne maniaco-dépressive. Je voulais l’interviewer sans avoir l’idée d’un spectacle. Ce n’est qu’au fil des rencontres que ce dernier est né.
À quel moment la bascule s’est-elle opérée entre ce désir d’en savoir plus et l’idée de cette pièce de théâtre ?
Assez rapidement en fait. Je fais du théâtre. Et à ce titre, je n’ai pas vocation à faire de la sociologie ou une étude de la maladie.
Est-ce en ce sens que votre pièce est avant tout un travail sur la parole ?
Rendez-vous Gare de l’Est est un portrait. Celui d’une femme. Au départ, la maladie est centrale. Mais rapidement, c’est son portrait qui se dégage. Je me répète, mais cette pièce n’a pas une vocation pédagogique.
N’avez-vous eu aucun scrupule à tordre le réel pour qu’il entre dans le cadre de la scène ?
Ici, il n’est pas vraiment question de réalisme. Surtout lorsque vous devez réduire 6 mois d’entretiens en une heure de spectacle. Et puis, Rendez-vous Gare de l’Est, c’est une comédienne sur une chaise qui s’adresse au public. Il n’y a pas de décor. Mon dispositif n’est pas réaliste.
Propos recueillis par Arnaud Bénureau
