Tempus Fugit ? Une ballade sur le chemin perdu
De très heureuses retrouvailles avec le Cirque Plume, pour les 30 ans de la compagnie et la 10ème création de la célèbre équipe. Un spectacle sur le temps qui passe, la transmission l’histoire, le sens des choses, avec des artistes qui s’amusent librement, dans tous les sens. Bon anniversaire le Cirque Plume !
- Samedi 5 avril 2014 à 20h30
- Dimanche 6 avril 2014 à 16h00
- Mardi 8 avril 2014 à 20h30
- Mercredi 9 avril 2014 à 20h30
- Jeudi 10 avril 2014 à 20h30
- Vendredi 11 avril 2014 à 20h30
- Samedi 12 avril 2014 à 20h30
- Dimanche 13 avril 2014 à 16h00
- Mercredi 16 avril 2014 à 20h30
- Jeudi 17 avril 2014 à 20h30
- Vendredi 18 avril 2014 à 20h30
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- Dimanche 20 avril 2014 à 16h00
- Mercredi 23 avril 2014 à 20h30
- Jeudi 24 avril 2014 à 20h30
- Vendredi 25 avril 2014 à 20h30
- Samedi 26 avril 2014 à 20h30
- Dimanche 27 avril 2014 à 16h00
- Mardi 29 avril 2014 à 20h30
- Mercredi 30 avril 2014 à 20h30
44400 Rezé
L'interview
30 ans que le public s'est habitué à retrouver les saltimbanques du Cirque Plume. 30 ans de route. Les chiens ont pu aboyer, la caravane est toujours passée. Pour Bernard Kudlak, le fondateur de ce cirque pas comme les autres, Tempus fugit, c'est encore et toujours “la nostalgie du paradis”.
Lorsque l'on fête ses 30 ans et que l'on regarde dans le rétro, que voit-on ?
On voit la chance d'avoir pu vivre cette aventure. Une aventure artistique mais aussi humaine partagée avec le public. Le public d'il y a 30 ans est venu ensuite avec ses enfants. Aujourd'hui, on doit avoir quelques petits-enfants. Cette fidélité est aussi formidable.
Le Cirque Plume, est-ce toujours “amour, jonglage et falbalas” ?
Oui, ça peut résumer tout ça. J'ai jamais osé formuler ça. Le spectacle, c'est le désir et la joie de Spinoza. Le désir et la joie de jouer, de partager, de susciter la curiosité… Il y a là quelque chose de jubilatoire. Ce qui est important dans un spectacle, c'est ce qu'il imprime en vous.
Avec vous, on a commencé à parler de nouveau cirque… Peut-on dire que vous avez fait des petits ?
Lorsqu'on a commencé, la mort du cirque était annoncée. En fait l'art du cirque est comme les autres ; il a besoin d'oxygène pour se renouveler. On a peut-être contribué à lui redonner de l'air. En même temps, il y a quelque chose de spécifique dans le cirque. Le cirque appartient à notre mythologie humaine.
Ce nouveau spectacle s'inscrit, justement, dans cette notion de temps…
Il y a quelque chose d'archaïque dans le cirque. Il y a de la magie, un brin de sorcellerie, des exploits mais aussi des rituels. Le cirque, c'est la nostalgie du paradis. L'histoire de l'homme avant la chute. Et il y a le dépassement de soi et le plus grand dépassement, c'est le désir de se dépasser.
Et lorsque le temps passe, vient le temps de laisser une trace…
Au départ, c'est vrai, il y a eu cette idée de la transmission. Comme le témoin que l'on passe. Mais le cirque ne raconte jamais. C'est un état d'être. C'est vivre l'éternité de l'instant. On passe son temps à courir après le temps alors qu'il faut savoir le perdre.
Propos recueillis par Vincent Braud