Django Unchained
Dans le sud des États-Unis, deux ans avant la guerre de Sécession, le Dr King Schultz, un chasseur de primes allemand, fait l’acquisition de Django, un esclave qui peut l’aider à traquer les frères Brittle, les meurtriers qu’il recherche. Schultz promet à Django de lui rendre sa liberté lorsqu’il aura capturé les Brittle – morts ou vifs.
© Sony Pictures Entertainment
De Quentin Tarantino, avec Jamie Foxx, Christoph Waltz, Leonardo DiCaprio, 2h44, USA
Horaires du 24 au 30 Avril
L'interview
Puisant son inspiration dans le western spaghetti, le nouveau Tarantino est aussi maîtrisé que jubilatoire.
Tarantino excelle dans ses dialogues impromptus et hilarants (celui autour des cagoules du Ku Klux Klan comme les nombreux duels verbaux) qui désamorcent autant qu’ils revitalisent la tension de scènes d’action décapantes. La distribution est impeccable jusqu’au moindre petit rôle, parsemée de numéros d’acteurs étonnants, de Di Caprio à contre-emploi, à Jamie Foxx justement sobre ou Christopher Waltz tout aussi retors en gentil qu’il l’était en méchant dans Inglourious Basterds.
Mais si l’engouement fonctionne à plein, le film est aussi porté par une véritable rage. Il met en scène l’oppression d’un peuple sur un autre, démystifiant l’Amérique sans bonne conscience, ni concession aucune. Dur et violent à hauteur des horreurs de l’esclavage qu’il dénonce. Et si l’amour reste le moteur de la lutte, porteur d’espoir et d’absolu, c’est grâce à l’amitié qu’elle peut s’accomplir. Une amitié faite de respect, de confiance et d’engagement, à l’image de celle qui unit les deux chasseurs de prime et de celle qui lie Tarantino à son acteur fétiche, Samuel Jackson.
Laurence Kempf