Eurofonik
Festival des musiques du monde d'Europe.
Dates :
- Du vendredi 15 mars 2019 au samedi 23 mars 2019
L'article
La dolce vita du trad’actuel
7 jours, 7 lieux entre Bouguenais et Nantes, 14 concerts. Pour sa 7e édition, le festival Eurofonik prouve qu’il a le sens des chiffres mais surtout de la programmation artistique, tant les musiciens convoqués se complètent, à l’image de cette Italie pleine de contrastes à l’honneur.
Italia ti amoFil rouge du festival, l’Italie s’invite dans l’univers de nombreux artistes programmés. Avec sa présence scénique charismatique et sa voix puissante, l’artiste Antonio Castrignanò donne comme personne la pulsation pour la pizzica (tarentelle des Pouilles, 23 mars, Stereolux). Chez Maria Mazzotta, l’une des plus grandes chanteuses transalpines actuelles (15 mars, Nouveau Pavillon), elle se métisse joyeusement grâce à la «création Eurofonik» de l’année, qui la fera échanger avec Grégory Dargent, guitariste et oudiste (Babx, Electrik Gem…) toujours avide d’expérimentations.
Let’s dance
Dans les musiques traditionnelles, le son d’un instrument retentit rarement sans que l’auditeur commence à remuer la jambe. La danse est logiquement un élément clé d’Eurofonik. L’habituel P’tit bal des familles (17 mars, centre socioculturel de Bellevue) est un moment convivial où enfants et adultes s’initient aux danses italiennes – pizzica inclue ! Avec ‘NDiaz (23 mars, Stereolux), direction le monde entier, même si l’embarcation se situe en Bretagne, pour des musiques à danser aux influences libanaises, turques, brésiliennes, roumaines…
Tradi-décalé
Pourquoi qualifier de «trad’actuelles» des musiques souvent vierges d’arrangements électriques ou électroniques ? Parce qu’elles ne sont pas conservatrices ! La preuve avec Little Big Noz (23 mars, Stereolux), surprenante rencontre du saxophoniste Ronan Le Gouriérec et d’élèves d’écoles de musique du sud-Loire. Ou encore avec À la Zim Boum Boule (20 mars, café Le Lorrain) qui mêle musique et boule nantaise. Le temps d’un parcours en clair-obscur, la nocturne au Château (21 mars) nous balade entre un violon britannique (Bryony Griffith) et une cithare traditionnelle coréenne (E’Joung-Ju).
Aude Moisan