Éloge de la sensibilité

Rose poudré

Du portrait individuel au portrait de famille, en passant par la nature morte ou la peinture de paysages, on peut dire que l’exposition présente un panel de ceux qui ont fait et ce qui a fait la société du 18e siècle. La scénographie soignée nous permet d’écouter des extraits de textes de philosophes tels Les Confessions de Rousseau. Elle ponctue le parcours pour ajouter une musicalité à ces peintures. Musique que l’on retrouve à la fin de l’exposition autour d’une table et qui nous permet de réellement comprendre l’époque. Tout au long de l’exposition, c’est d’ailleurs un voyage pour nos sens puisque, d’œuvre en Å“uvre, on est frappé par les couleurs pastels, la matière héritée parfois des influences de la peinture hollandaise, la justesse du trait. Beaucoup d’anonymes, magistrats, bourgeois, récompensés par des médailles mais aussi des femmes et une atmosphère poudrée. On retrouve une bonne amie de la reine Marie-Antoinette et d’autres figures plus connues. Il ne manque plus que les macarons et un petit thé. Bienvenue au salon, on s’y croirait !

Patrick Thibault