Nicolas Régnier, l'homme libre
Première exposition internationale consacrée à Nicolas Régnier.
Photo : Nicolas Régnier, Autoportrait au chevalet, Cambridge, Fogg Art Museum, Harvard University Art Museums © Mrs. Eric Schroeder
- Du vendredi 1 décembre 2017 au dimanche 11 mars 2018
- Lundi : 11:00 - 19:00
- Mercredi : 11:00 - 19:00
- Jeudi : 11:00 - 19:00
- Vendredi : 11:00 - 19:00
- Samedi : 11:00 - 19:00
- Dimanche : 11:00 - 19:00
44000 Nantes
L'avis de la rédaction
Régnier royal !
Une première mondiale au Musée des arts de Nantes. Jamais une exposition n’avait été consacrée à l’œuvre de Nicolas Régnier. Un artiste du XVIIe qui bouscule les frontières (et pas que celles de l’art !) et une œuvre qui traduit la démarche d’un homme libre, inspiré par le sulfureux Caravage. Artiste européen, flamand d’origine mais francophone et italien d’adoption, Nicolas Régnier fut aussi un important marchand d’art à Venise. C’est son parcours que permet de retracer cette exposition en trois espaces. On y découvre les œuvres de ce “poète du quotidien” mais aussi l’étrange dialogue qu’elles peuvent engager avec des peintres des collections nantaises (de Simon Vouet à Guido Reni).
Depuis l’été, le Musée d’arts ne désemplit pas. Les Nantais ont pris le rythme et semblent revenir régulièrement dans cet écrin restauré. À partir de ce samedi, le Musée crée à nouveau l’événement avec la première exposition internationale consacrée à Nicolas Régnier. Le peintre caravagesque du XVIIe siècle résonne particulièrement avec les collections du musée nantais. Repensant l’art du Caravage à Rome, admirateur de Guido Reni à Venise, il est l’un des artistes les plus atypiques de son époque.
L'article
Cette exposition nous emmène ainsi à Rome puis à Venise. Lorsque Nicolas Régnier arrive à Rome, le Caravage est déjà mort. Il fait alors partie de ce courant “caravagesque” qui, comme le mâitre, fait la part belle au réalisme et aux gens du quotidien. Des figures du peuple, comme ces soldats jouant aux dés la tunique du Christ ou son Saint Mathieu vieilissant écrivant sous la dictée d'un ange. Ou encore son Homère aveugle qui, loin d'être trimphant, ressemble à un clochard jouant de la viole pour quelques sous. On le suit donc à Rome, puis à Venise où il s'installe près du Rialto. Il y peint, en homme libre, de nombreux tableaux religieux. Menant parallèlement une activité lucrative de marchand de tableaux.
Une salle numérique complète ainsi l'exposition elle-même, offrant au visiteur de découvrir le Régnier collectionneur. Un (autre) voyage dans le voyage pour découvrir quelques œuvres marquantes de cette époque.
Vincent Braud