Hip Hop/Rap/Slam
Eddy de Pretto
Eddy de Pretto apporte un souffle inédit à la nouvelle scène française, citant aussi bien Franck Ocean, Kanye West que Nougaro parmi ses influences. Débarqué de Créteil, il défriche des territoires inconnus où les thèmes et les sonorités qu’il emprunte au rap disputent l’espace aux grands de la chanson française.
Dates :
- Vendredi 15 mars 2019 Ã 20h00
Lieu :
Zenith Nantes Métropole, ZAC Ar Mor
44800 Saint-Herblain
44800 Saint-Herblain
Prix :
De 34€ à 39€
Site :
ospectacles.fr
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L'article
La preuve par trois
On avait repéré ses chansons impudiques mais aimables dès décembre 2016 aux Bars en Trans. Deux années et quelques 200.000 disques vendus plus tard, la silhouette d’Eddy de Pretto est devenue un incontournable de la nouvelle scène hexagonale.
Affaire de genre«Vi-ri-li-té a-bu-sive». On n’aurait pas parié qu’un tel refrain puisse faire un tube. Eddy de Pretto réalise pourtant ce tour de force avec Kid, titre qui l’a fait connaître. Il y refuse les injonctions de son père à devenir un homme hétéronormé. Une redéfinition du genre, sexuel et musical ! Tout ça sur une production d’inspiration hip-hop signée Kyu Steed & Haze, d’ordinaire plus habitués aux punchlines viriles (abusives ?) de PNL ou Booba…
Trans générationnel
Il cite aussi bien Brel, Nougaro ou Aznavour que Frank Ocean, Kanye West ou Booba en références. Et ça se ressent dans ses chansons, situées à l’exact croisement de la variété et des musiques dites urbaines. Un artiste qui séduit autant les ados que leurs parents… Trop consensuel ? Pas vraiment, pour preuve ce Jimmy, morceau qui sous des allures de déclaration d’amour est en fait une déclaration d’addiction de l’artiste à son dealer.
Bête de scène
Nominé dans trois catégories aux dernières Victoires de la Musique (dont il est bizarrement ressorti bredouille), premier album certifié double disque de platine… De Pretto aurait pu profiter de son succès pour faire évoluer sa formule scénique, quitte à se trahir. Pas le genre de la maison : si le chanteur se produit maintenant avec un batteur, il balance toujours ses bandes-son seul, à l’aide de son iPhone, s’assurant ainsi l’espace vital pour exercer ses talents (avérés)
de performer.
Matthieu Chauveau