
Poésie ? Fabrice Luchini
De Molière à Rimbaud en passant par Flaubert, Labiche, Baudelaire et La Fontaine… La poésie, est-ce qu’on la lit ? Est-ce qu’on la dit ? Est-ce qu’on la joue ? Qui, mieux que Fabrice Luchini, avec sa passion pour les mots et leurs sens, pourrait répondre à cette question ?
Poésie ? Fabrice Luchini
Luchini revient sur son parcours avec son spectacle Poésie ? L’occasion d’un coup d’œil sur le mythe moderne de cet antimoderne.
Le misanthrope
Les premiers rôles de Luchini révèlent un jeune homme lui-même surpris par la qualité d’une verve qui ne parviendra jamais à séduire la gente féminine, à une époque où les idoles parlent moins qu’elles n’agissent. À l’écran, l’acteur se fait alors timide, dévasté par la solitude, avant de clamer l’éternel célibat qui fera sa légende de misanthrope.
Le sarcastique
Dans les bagages de l’orateur, on trouve sur Youtube la chronique d’un passage rituel sur l’île de Ré, à proximité des riches dont il méprise l’attitude ostentatoire mais suffisamment isolé des socialistes qu’il juge hypocrites et vénaux. À gauche comme à droite, Luchini demeure respecté et d’apparitions médiatiques caustiques en films d’auteur (à succès), ses envolées séduisent toujours.
L'intello
L’ex garçon coiffeur a su exploiter son image de self made man dont la réussite s’illustre par sa passion pour notre patrimoine littéraire. Chez ce tendre réac, la culture est au centre d’une communication pointue qui s’appuie sur une aura d’intello impatient, pétri d’angoisses et de cynisme, dont les punchlines taisent le romantisme. Tant et si bien que partout où il passe, Luchini fait mouche, et qu’à la fin de l’envoi il touche !