Une belle fin
Modeste fonctionnaire dans une banlieue de Londres, John May se passionne pour son travail. Quand une personne décède sans famille connue, c’est à lui de retrouver des proches. Malgré sa bonne volonté, il est toujours seul aux funérailles, à rédiger méticuleusement les éloges des disparus…
De Uberto Pasolini, avec Eddie Marsan, Joanne Froggatt, Karen Drury, 1h27, Grande-Bretagne
Horaires du 24 au 30 Avril
L'interview
Une belle fin est film étonnant marchant dans les pas de John May, fonctionnaire chargé de retrouver les proches des personnes décédées sans famille connue. Ici, la mise en scène rigoureuse est au service d’une véritable humanité. Rencontre avec Uberto Pasolini, réalisateur italien vivant à Londres depuis 40 ans.
Que vouliez-vous raconter à travers Une belle fin ?
Après mon divorce, j’ai dû m’habituer à rentrer dans une maison vide et j’ai pris conscience de la solitude, de l’isolement dans nos sociétés contemporaines. J’ai alors eu l’idée d’écrire sur cette question et comment on pouvait, cependant, essayer de s’ouvrir aux autres.
La fonction qu’exerce le personnage existe vraiment ?
Oui, j’ai rencontré à Londres la dame qui s’occupait de rechercher les parents des gens isolés lors de leur décès. Elle m’a raconté ces enterrements où il n’y avait personne pour accompagner le cercueil. Cette image m’a interpellé.
Eddie Marsan est formidable. Comment l’avez-vous choisi ?
C’est un acteur qui a toujours eu des seconds ou troisièmes rôles. Je l’ai repéré dans The Emperor’s New Clothes. Il n’avait que quelques phrases à dire et il apportait un truc incroyable. Il est d’une grande générosité. Il a cette capacité à s’oublier, sait s’exprimer sans verbaliser, jouer sur la délicatesse et les silences.
Propos recueillis par Laurence Kempf