Mansfield. TYA
Elles sont capables de tout, de transformer un hymne rageur des Bérus en berceuse, de se réinventer à chaque album, de se faire aimer toujours davantage par un public depuis longtemps conquis et accro mais rongeant sérieusement son frein en dépit du récent Re-Nyx et de la tournée June, ten years after.
- Jeudi 15 octobre 2015 Ã 20h00
L'interview
Au printemps dernier, elles rejouaient le premier disque de Mansfield.TYA dans des lieux intimistes. Cette fois, c’est bien pour défendre de nouveaux morceaux que Julia Lanoë (interview) et Carla Pallone remontent sur scène. Ceux, enivrants, de leur tout nouvel album, Corpo Inferno.
Corpo Inferno brouille plus que jamais les pistes musicalement. Un morceau aux influences baroques peut laisser place à un titre quasi-techno...
Oui, mais notre univers reste assez homogène malgré tout. Le violon et la voix font le lien. Nous fonctionnons comme un plasticien qui change de medium - du pinceau à la sculpture, par exemple -, mais pour toujours raconter la même chose...
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Les références littéraires sont, comme à l’accoutumée, nombreuses : Victor Hugo, Sodome et Gomorrhe, et même… le dictionnaire Larousse.
​J'aime beaucoup la littérature française, et je suis assez vieux jeu en la matière. J'aime Proust, Maupassant, Artaud, Genet, Duras. Baudelaire, aussi, même si ça fait un peu teenager de dire qu'on aime Baudelaire. C'est très con, car c'est super. Les poèmes de Hugo défoncent tout. Et puis, j'aime aussi Sagan et Deleuze, qui n'ont rien à voir, ou encore le commandant Cousteau, Louis Malle et Rousseau, mais pas Demis, hein.
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On trouve des références très sérieuses, mais aussi des fausses pistes, dans ce disque, comme Gilbert de Clerc…
Oui, c'est un transporteur belge. Nos références ne sont pas que dans des livres, aussi dans des camions !
Matthieu Chauveau