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Qu’est-ce qui vous a motivé à vous lancer dans ce cycle ?
Après les sept tragédies de Sophocle dans lesquelles je me suis lancé ces dernières années, j’ai voulu aller voir ailleurs. C’est en observant ma famille que l’idée m’est venue. 
Vous tentez d’y sublimer le banal…
J’essaie de rendre compte de la singularité de chacun. Il s’agit de prendre conscience que le banal peut être plus exceptionnel que l’exceptionnel et de parvenir à le mettre en scène. 
Malgré tout, comment est née cette pièce ?
C’est une création qui m’a été inspiré en voyant ma sœur repasser. Elle effaçait les plis au sens propre comme elle le fait au sens figuré dans la vie. Je l’ai alors vue comme un être exceptionnel dont l’histoire méritait d’être racontée. 
Pourquoi avoir choisi Annick Bergeron pour interpréter cette pièce ?
C’est une comédienne que j’apprécie. Je lui ai donc proposé de rencontrer ma sœur et elles se sont découvertes des points communs à propos d’exil, d’humiliation du père : la guerre d’un côté et une injustice linguistique de l’autre… Finalement, cette pièce est devenue l’histoire de ces deux femmes.