Théâtre
Le Neveu de Rameau
Texte de Diderot, mise en scène d'Hervé Guilloteau. Adaptant à la scène un classique de Diderot, Grosse Théâtre taille dans le vif et fait résonner le verbe étincelant du philosophe avec notre époque, sur fond de musique rock.
Dates :
- Lundi 5 octobre 2015 à 20h30
- Mardi 6 octobre 2015 à 20h30
- Mercredi 7 octobre 2015 à 20h30
- Jeudi 8 octobre 2015 à 20h30
- Jeudi 8 octobre 2015 à 20h30
- Vendredi 9 octobre 2015 à 20h30
- Lundi 12 octobre 2015 à 20h30
- Mardi 13 octobre 2015 à 20h30
- Mercredi 14 octobre 2015 à 20h30
- Jeudi 15 octobre 2015 à 20h30
- Vendredi 16 octobre 2015 à 20h30
L'article
Dandy un peu maudit
Après la création pour la scène nationale d'Alençon au printemps dernier, Hervé Guilloteau présente Le Neveu de Rameau pour dix représentations au TU Nantes.
"Ce n'est pas une reprise, tout est encore à améliorer“, entonne Hervé Guilloteau, visiblement content de se poser pour une vraie série de dix représentations au TU. Le metteur en scène explique qu'il a beaucoup travaillé sur le répertoire contemporain, “sur, des textes originaux“. Son expérience laborantine Grosse Labo n'a pas tourné. “L'institution me l'a fait remarquer”.C'est Daniel Besnehard qui lui a parlé du Neveu de Rameau. Au début, il n'a pas compris pourquoi. Puis les choses sont venues peu à peu, naturellement. “Je vivais entre ras le bol de la quarantaine, marre de ce milieu, envie de maigrir… Je me suis demandé comment faire de ce texte qui est d'abord à lire autre chose qu'une conversation de salon“.
Le Neveu de Rameau est une conversation annuelle entre un philosophe et un dandy mal élevé. Hervé Guilloteau a eu l'idée de supprimer le personnage du philosophe qui est Diderot : “J'ai mis ses questions dans la bouche de quatre personnes. Ça permet de faire voyager toutes ces questions plus rapidement“.
Après sa mise en scène réussie du Monologue sans titre de daniel Keene, on a le sentiment que Guilloteau est revenu aux affaires. Il joue le personnage du neveu. “J'y trouve beaucoup ce que j'ai envie de dire”. On ira donc voir comment ça nous parle.
Patrick Thibault