Enzo, L'insaisissable

On dit que vous êtes le David Copperfield français, est-ce que c’est vraiment un compliment ?
C’est un putain de compliment ! Il est le maitre absolu, la légende de la magie, celui qui a fait évoluer cet art comme personne. Il a apporté une nouvelle vision de la magie, totalement incroyable.
 
Comment devient-on magicien ?
Tout le monde peut devenir magicien, à condition d’avoir le sens de la tchatche, du détournement d’attention, de la mise en scène, du timing. J’essaie de me différencier en apportant quelque chose de nouveau.
 
Comment est-ce que ça devient un métier ?
Ça a été un combat avec mes parents pour les études. Poudlard n’existe malheureusement pas. J’ai fait des études en rapport. D’abord d’ingénieur, Puis de menuiserie. Et enfin droit, gestion et compta pour financer ces illusions.
 
Quelles sont vos sources d’inspiration ?
Je fais feu de tout bois. Je prends dans le quotidien, le cinéma, une musique. En fait, j’essaie de m’intéresser à tout sauf à la magie.
 
Dans vos spectacles, pourquoi avez-vous ce souci de la transmission ?
J’aime le partage et la magie autrement, elle est là. Je veux montrer que la magie peu être cool, fun et moderne. J’explique au public comment c’est fait. J’aime les faire participer et ça devient encore plus compliqué. Ils disent “il nous la fait à l’envers” ! J’ai besoin qu’ils vivent la magie et non qu’ils regardent.
 
Vous n’avez pas la voix du conteur magicien qui en rajoute…
J’essaie d’être complètement à l’inverse. J’ai toujours pensé qu’il faut d’abord que je sois moi, sincère. La nouvelle forme de la magie c’est être normal et simple.
 
En quoi avez-vous bousculé les codes de la magie ?
Dans le ton, l’approche avec les gens, les effets à double ou triple surprise, une femme coupée en deux à la verticale plutôt qu’à l’horizontale. Ma jeunesse apporte aussi une énergie nouvelle.