Le rendez-vous des bénévoles du Jardin Moderne

Que vous soyez déjà adhérent ou curieux de les rejoindre, vous êtes bienvenu au pot bimestriel. C'est l'occasion de rencontrer l'équipe et découvrir comment vous pouvez participer à leurs événements.
- Mercredi 23 avril 2025 à 18h30
35000 Rennes
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Ouverture du centre de ressources

Le Centre de Ressources de Mémoire de l’Outre-Mer propose un fonds spécialisé sur les Outre-Mer, leur histoire, leur géographie, leur sociologie. Vous trouverez à disposition, des romans, des documents, des revues, des BDs, des films DVD et un rayon jeunesse.
sur le site dédié wik-nantes.fr/memoireoutremer
- Mercredi 26 mars 2025 à 14h00
44000 Nantes
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Ouverture du centre de ressources

Le Centre de Ressources de Mémoire de l’Outre-Mer propose un fonds spécialisé sur les Outre-Mer, leur histoire, leur géographie, leur sociologie. Vous trouverez à disposition, des romans, des documents, des revues, des BDs, des films DVD et un rayon jeunesse.
sur le site dédié wik-nantes.fr/memoireoutremer
- Samedi 22 mars 2025 à 10h00
44000 Nantes
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Découvrir le booking : gérer ses premières dates

Comment décrocher ses premières dates et se professionnaliser en tant qu'artiste émergent ? Avec Manuela Bigaud (Parapente) et Jean-Sébastien Nicolet (Vedettes).
- Jeudi 24 avril 2025 à 19h00
35000 Rennes
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Atelier philo parents/enfants

- Samedi 26 avril 2025 à 10h30
49130 Les Ponts-de-Cé
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Soirée littéraire "Le silence du juju" avec Diane Morel & Armandine Penna

"Aveuglée par les promesses de richesse facile, Faith a juré de travailler dur pour rembourser le voyage de son Nigéria natal à l’Europe. Sans imaginer la violence de ce qui l’attendait. Liée par un pacte devant les esprits, elle se retrouve prisonnière d’une filière de prostitution."
sur le site dédié wik-nantes.fr/memoireoutremer
- Jeudi 20 mars 2025 à 19h00
44000 Nantes
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Dédicace Caroline Thomas et concert Les homards de Vinci

- Vendredi 28 mars 2025 à 18h00
44000 Nantes
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Apéro Musiciennes* et Techniciennes*

Les Apéros musiciennes* et techniciennes* sont destinés aux femmes, personnes trans et/ou non binaires, débutantes ou confirmées, qui ont le désir de se retrouver pour échanger et pratiquer ensemble.
- Vendredi 4 avril 2025 à 18h30
35000 Rennes
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Journée européenne des métiers d'art
Le Musée des Métiers ouvre sa saison par une rencontre avec un tailleur de pierre. Il viendra nous présenter son métier, sa formation mais aussi des plans, des outils etc. Il y aura également des démonstrations d'artisans durant toute l'après-midi : tailleur de pierre, brodeur d'art ou encore enlumineur.
A partir de 10 ans
sur le site dédié wik-nantes.fr/museedesmetiers
- Dimanche 6 avril 2025 à 16h00
- Dimanche 6 avril 2025 à 14h30
49290 Mauges-sur-Loire
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Miguel Bonnefoy à Atlantide

Prix Femina et Grand Prix du Roman de l’Académie française pour Le rêve du jaguar (édition Rivages), Miguel Bonnefoy est l’un des invités phares du festival Atlantide.
Rencontres :
Samedi 8 mars à 11h, médiathèque Lisa Bresner ;
dimanche 9 mars à 12h et 16h, le Lieu Unique.
- Dimanche 9 mars 2025 à 12h00
- Dimanche 9 mars 2025 à 16h00
44000 Nantes
L'interview

Prix Femina et Grand Prix du Roman de l’Académie française pour Le rêve du jaguar (édition Rivages), Miguel Bonnefoy est l’un des invités phares du festival Atlantide. Auteur au style foisonnant qui aime narrer de grandes destinées, le Franco-Vénézuélien parle un peu comme il écrit. La preuve.
Le français est la langue qui m'a appris à structurer ma pensée
"Votre langue maternelle est l’espagnol. Pourquoi écrire vos romans, dont les histoires se situent plutôt du côté de l’Amérique latine, en français ?
Je suis fils de diplomate. J’ai donc été ballotté de pays en pays pendant toute mon enfance, et j’ai étudié dans des lycées français à l’étranger. Ça m’a permis d’avoir une continuité de français dans une vie fragmentée par des langues différentes. C’est sans doute la raison pour laquelle, lorsque je me suis mis à écrire sur le Venezuela et le Chili, il m’a été évident que ce serait en français. C’est la langue qui m’a appris à structurer ma pensée.
C’est ce que dit l’un des protagonistes du Rêve du jaguar : la lecture peut être une attache plus qu’une évasion…
On dit souvent que lire c’est voyager. C’est vrai, mais pour moi qui ai grandi avec une vie qui n’était que voyages, c’était plutôt l’inverse. Je retrouvais de vieux amis invisibles dans mes livres : des royaumes immuables et immobiles qui me rassuraient beaucoup, alors que je manquais de repères.
Le rêve du jaguar raconte les destinées incroyables de votre famille : votre grand-père recueilli enfant par une mendiante et qui deviendra, après avoir travaillé dans un bordel, l’un des plus grands médecins du Venezuela ; votre grand-mère, qui fut la première femme médecin du pays… Récit ou légende familiale ?
C’est absolument un récit familial ! J’ai des preuves matérielles, notamment deux classeurs avec des coupures de journaux sur mes grands-parents, qui étaient des figures publiques au Venezuela. Concernant ce bordel, qui s’appelait le Majestic, c’était plus difficile d’avoir des infos, mais j’ai retrouvé un vieil oncle sur WhatsApp. Il m’a donné des détails si aiguisés que je lui ai demandé comment il savait tout ça. Il y a eu un long silence puis il m’a dit : on m’a raconté. On ne connaît jamais les hommes !
Vous avez déclaré, en recevant le Prix Femina, que vous attendiez ce prix depuis 10 ans…
Les dames du Femina m’ont mis sur leur liste dès mon premier roman. Et je me suis toujours dit que je n’aurai jamais le Goncourt, n’osant pas aspirer à quelque chose d’aussi grand. J’ai continué à faire mon travail et le Femina a continué à me suivre à chaque publication. Ça m’a donné envie d’y croire. Je me suis permis le luxe de rêver à ça et, finalement, c’est arrivé. Comme quoi, quand on désire quelque chose avec beaucoup de force, on finit par en attirer la réalisation.
Le rêve du jaguar a aussi reçu le Grand Prix du Roman de l’Académie française. Est-ce à dire que vous êtes un écrivain académique ?
Non, mais en apportant un livre de plus dans le grand océan des livres merveilleux qui existent, je participe peut-être à mon humble mesure au patrimoine culturel français. Et je ne me situe pas non plus comme un écrivain iconoclaste, qui chercherait à casser la langue à la façon des surréalistes, des dadaïstes. J’écris des livres qui sont d’abord honnêtes, qui sortent de mon cœur et de mon ventre.
Il y a dans la manière dont vous enrobez les faits une dimension conte, voire biblique. Vous décrivez des passions folles, de grandes vocations, avec ici et là des touches de magie. D’où ce goût du baroque vous vient-il ?
Sans doute d’une littérature latino-américaine et caribéenne, des livres de García Márquez, de Carlos Fuentes... Et aussi d’une littérature française un peu épique, comme celle de Victor Hugo. C’est quelque chose qui m’a beaucoup bercé : l’intensité, la majestuosité, les grands destins. Je me rends compte que je suis moins dans une littérature des petites choses, des grands silences, des non-dits dans les familles…
Votre style contraste avec l’essentiel de la littérature contemporaine, souvent plus minimaliste. Juste avant, je lisais un roman de Patrick Modiano… Le jour et la nuit !
D’ailleurs, vous n’allez pas me croire… Le jour où j’ai reçu le prix de l’Académie, je buvais un café et au moment de payer, ma carte bleue ne passe pas. Une dame me dit : « M. Bonnefoy, je serais très heureuse de vous offrir ce café. » Elle ajoute : « Je croise les doigts pour le prix, toutes les femmes de France sont derrière vous. » Surpris qu’on m’ait reconnu, je me dirige vers l’Académie et dans la rue, je croise Patrick Modiano !
Non ?
Si. Je vais lui dire que je suis un grand admirateur. Il me remercie mais semble dans l’embarras. Ne sachant comment me défaire de cette situation, la seule phrase qui m’est venue à l’esprit est : « M. Modiano, toutes les femmes de France sont derrière vous ! » Il a dû se demander qui était cet hurluberlu… Une heure plus tard, on me donnait le prix, le même qu’avait reçu Modiano en 1972.
Propos recueillis par Matthieu Chauveau
Crédit photos : © Aurélie Lamachère - Leextra - Maison Deyrolle - éditions Rivages