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Rendez-vous de l'Erdre 2016

Rendez-vous de l'Erdre 2016
Rendez-vous de l'Erdre 2016

Déjà la 30ème édition pour ce festival de jazz et belle-plaisance unique au bord de l'Erdre

Calendrier Dates :
  • Du jeudi 25 août 2016 au dimanche 28 août 2016
Localisation Lieu : Nantes métropole, Nantes
44000
Prix : Gratuit
Site web Site : rendezvouserdre.com
Avis rédaction

L'avis de la rédaction

C'est quoi ? La 30è édition d'un festival hors-norme (les concerts y sont gratuits) qui réunit le jazz et la belle plaisance sur les bords de l'Erdre, depuis Nort-sur-Erdre jusqu'à Nantes.
Pourquoi y aller ? Incontournable rendez-vous de la rentrée, Les Rendez-vous de l'Erdre n'ont cessé de s'étaler sur le territoire de l'Erdre et il dure maintenant une semaine entière. On apprécie particulièrement la thématisation des scènes, et pour les 30 ans, le programme 30 ans 30 concerts multiplie les propositions insolites.

3è Challenge Blues français

BLEU BLANC BLUES Troisième édition pour ce challenge tricolore mais première à Nantes. Après sélection, six groupes à l’affiche et, pour les meilleurs, un billet pour les grands rendez-vous internationaux à Memphis et à Horsens au Danemark. Alors, Bobby & Sue, Vicious Steel, Kathy Boye, Red Beans & Peper sauce, Cotton Bellys ou Gaëlle Buswell ? Au public (et au jury !) d’en juger.
Vendredi 26 août à 19h30, scène Blues

Band of Dogs / The comet is coming

LE GRAND MIX Les RDV 2016 lâchent les chiens sur la scène Mix jazz ! Avec les toujours imprévisibles Band of Dogs. Philippe Gleizes, Jean-Philippe Morel sont accompagnés de deux solistes classieux, Julien Lourau et Julien Desprez. Et, en soirée, nuit des étoiles avec… The comet is coming ! Un jazz aux couleurs psyché venues du funk, de l’électro, de l’afrobeat… d’ailleurs, quoi !
samedi 27 : Band of Dogs à 18h, The Comet is coming à 22h.

2PROJECTS4ACREW On ne présente plus le collectif nantais qui ne manque pas d’idées pour “coller” à l’événement. Pour preuve, deux propositions au fil de l’Erdre. David, Xavier et Matéo envoient le Zounds et s’offrent une tournée au fil de l’eau. Et quatre performances, musicales et artistiques agrémentent la promenade, musicale et artistique, au départ de la Chapelle-sur-Erdre.
Zounds, jeudi 25 à 19h, le lieu unique, Nantes ; vendredi 26 à 11h, Poupinière, Nort-sur-Erdre ;  vendredi 26 à 12h30, Sucé-sur-Erdre ; samedi 27 à 11h30, S.N.O., Port Breton, Carquefou. Dimanche 28 à 13h, Port Boyer, Nantes.
Samedi 27, bords de l'Erdre, entre La Grimaudière et La Gandonnière, La Chapelle-sur-Erdre.

La belle plaisance

VOILIERS ET PÉNICHES Chacun sait que l'oginalité des Rendez-vous de l'Erdre, c'est d'associer le jazz à la plaisance. La 30è édition met en lumière les équipages. Le jeudi 25, ils sont ) Nort-sur-Erdre. Vendredi 26, ils descendent jusqu'à Sucé-sur-Erdre en faisant étape à Petit-Mars. Samedi 27, descente à Nantes en passant par Carquefou (11h30) et La Chapelle-sur-Erdre (12h30) pour une arrivée à 18h30. Dimanche 28, de nantes à Sucé, de 12h30 à 16h30. On n'oublie pas les régates dans les plaines de Mazerolles le vendredi.

Le Festival Off

OFF BAR-BARS À l’occasion de cette nouvelle édition, 25 bars et restaus nantais sont de la fête. Des concerts (gratuits) à déguster en terrasse ou en salle, à l’heure de l’apéro ou de la petite faim. Jazz manouche Aux Petits joueurs, hommage à Chet Baker au Bé2M, François Ripoche au Dynamo café… et plein d’autres propsitions. Le Canotier a pensé aux lève-tard avec un brunch dominical.
L'interview

L'interview

Rencontre avec Loïc Breteau

Loïc Breteau a suivi le cours de la Loire pour rejoindre Les Rendez-vous de l’Erdre. Angevin, il est d’abord bénévole au festival en 2001, puis est recruté comme administrateur-coordinateur fin 2002. Devenu directeur, il partage avec Armand Meignan, directeur artistique, la fierté de proposer la 30è édition d’un festival culturel populaire.

" “Un festival de tous les jazz et de tous les publics” "

Qu’est-ce qui fait des Rendez-vous de l’Erdre un festival unique ?
Il est unique car il propose, sur l’espace public, un contenu artistique exigeant à un très large public. Cette dimension d’un festival culturel populaire, c’est ma fierté. Je suis attaché à sa dimension patrimoniale avec la redécouverte de l’Erdre par le bateau.
 
Comment fête-t-on la 30è édition ?
On la fête en offrant au public de nouvelles façons de le vivre le festival. Avec le projet 30 lieux, 30 concerts, nous donnons la possibilité de nouvelles émotions de découvertes. Dans des lieux souvent intimistes et peu accessibles au public, nous proposons des rencontres inattendues avec les artistes. Je pense aux levers de soleil avec Louis Sclavis vendredi et samedi à 8h !
 
Qu’est-ce qui fait que le festival est toujours là ?
Si le festival existe encore aujourd’hui, c’est parce qu’on le resquestionne en permanence. On essaie chaque année d’enlever la poussière pour qu’il reste actuel. Et il faut que ça soit le plus naturel possible. Comme pour un arbre, on laisse pousser une branche. 30 concerts 30 lieux sera peut-être les prémices d’autre chose.
 
À un moment, il y a de bonnes décisions qui ont été déterminantes pour ancrer le festival…
Je ne peux pas parler de la période qui précède mon arrivée puisque je n’étais pas là. En 2005, avec Armand Meignan, nous avons tenu à redéfinir le festival. Et ce qui nous a semblé le plus important, c’est un festival de jazz et l’Erdre avec ses racines patrimoniales. Grâce au travail d’Armand sur la thématisation des scènes, nous sommes devenus un festival de tous les jazz et de tous les publics.
 
Quelles sont les nouveautés de l’édition ?
Avec 30 ans 30 concerts, nous passons à 9 communes impliquées. Mais il y a aussi une programmation propre salle Paul Fort et au Pannonica. Ce sont de nouveaux lieux pour le public des Rendez-vous et ça a du sens de les associer enfin lors d’une édition anniversaire.
 
Quels sont les temps forts de la 30è édition ?
La carte blanche à Jean Marie Bellec (vendredi 19h30, scène nautique). S’il y’a cette richesse du jazz à Nantes, c’est parce qu’il y a un Conservatoire et c’est lui qui a permis l’émergence de ces musiciens. Brotherwood héritage, un projet au long cours porté par plusieurs festival, ça sera un concert puissant (dimanche 17h30, scène nautique).
Les concerts un peu uniques de Pere ubu et Tony Allen, Louis Sclavis en invité fil rouge. La programmation au Couvent des Cordeliers.
 
Y aura-t-il des consignes de sécurité particulières ?
Nous allons avoir des mesures pour garantir un niveau de sécurité satisfaisant tout en sachant que le risque 0 n’existe pas et que la vie doit continuer. Nous allons veiller à ce que le site du festival soit contrôlé dans ses accès, en lien avec la Préfecture et la Direction de la sécurité de Nantes Métropole.
 
Avez-vous un souhait particulier pour faire évoluer le festival ?
L’emmener encore un peu plus loin, investir davantage le territoire de l’Erdre pour qu’il résonne un peu plus.



propos recueillis par Patrick Thibault
4 QUESTIONS À LOUIS SCLAVIS

Il compte depuis bientôt quarante ans comme l’un des musiciens de jazz contemporain les plus créatifs de l’Hexagone, et d’au-delà. Aussi fin compositeur qu’improvisateur, le clarinettiste Louis Sclavis est à l’honneur pour les trente ans des Rendez-vous de l’Erdre, et sous toutes les coutures : sur scène le soir en quintet, mais aussi sur une barque au petit matin, en solo, sur une partie de l’Erdre uniquement accessible par les eaux...

Vous êtes l’un des invités phares de ce 30ème anniversaire des Rendez-vous de l’Erdre. Un festival dont vous êtes habitué ?
Pas tellement en fait. J’y ai joué deux ou trois fois, pas plus, mais c’est un festival que je connais bien, et que j’apprécie beaucoup pour son ouverture. Ça se passe dans plein de lieux différents, dans la rue. C’est gratuit et tout le monde peut avoir accès à la musique, ou plutôt aux musiques, puisque les propositions jazz sont ici très variées. Ça ne peut que me plaire !
 
Le côté grand public vous intéresse ?
Oui. Mais je dirais plutôt « ouvert à tous ». Je n’aime pas trop ce terme, « grand public », qui n’a rien à voir avec « populaire ». Quand les places sont à 250 balles pour aller voir Johnny, on dit que c’est « grand public », mais ça ne l’est pas… On n’arrête pas de mélanger les choses ! Les Rendez-vous de l’Erdre par contre, c’est un vrai événement populaire.
 
Vous êtes l’un des invités « fil rouge » du festival…
Oui. On me retrouve dans cinq rendez-vous différents, en duo, en solo ou en quintet, dont plusieurs dans des endroits surprenants. Par exemple à 8 h du matin sur une barque, pour le lever du soleil. Le contexte d’un concert est très important pour moi, cela fait partie intégrante du moment musical, de la composition. Très tôt le matin, comme cela, on n’est pas encore bien réveillé : je vais essayer de rentrer dans le temps du rêve… Ce genre de concert crée un rapport particulier avec le public. C’est souvent très riche.
 
Dans un contexte plus classique, vous présenterez votre tout nouveau projet à la salle Paul Fort…
Il s’agit d’un quintet avec Sarah Murcia, Christophe Lavergne, Benjamin Moussay et Dominique Pifarély, mon compagnon de route depuis les années 80. Tous mes projets partent en premier lieu des musiciens avec qui je joue. C’est eux qui me donnent l’inspiration. Ils sont l’élément essentiel. Pour ce projet, on est parti à la recherche d’un jazz fantasmé, d’une chimère. Comme des mecs qui partent en forêt à la recherche du Yéti et qui ramènent autre chose : des impressions, des peurs, des histoires.



propos recueillis par Matthieu Chauveau
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