QPN - Franck Gérard - En l'état, 13 juillet 1999-Aujourd'hui.
« Depuis 20 ans, je construis une « œuvre », appelée à grandir au jour le jour. J’enregistre ce que je vois, ce qui me trouble, me touche … j’amasse des images, je fabrique ma propre « encyclopédie », celle de mes errances. Ainsi, je suis devenu un mont(r)eur d’images ; images qui se révèlent par strates sensorielles, temporelles, sémantiques, affectives, contemplatives, souvent liées par une forme d’humour ou encore une « âpre poésie »… De facto, c’est tout d’abord l’obsession qui prime dans ce « dédale » et ce corpus ne prendra fin qu’au jour de ma mort… » Franck Gerard
- Du vendredi 13 septembre 2019 au dimanche 3 novembre 2019
- Lundi : 8:30 - 19:00
- Mardi : 8:30 - 19:00
- Mercredi : 8:30 - 19:00
- Jeudi : 8:30 - 19:00
- Vendredi : 8:30 - 19:00
- Samedi : 8:30 - 19:00
- Dimanche : 8:30 - 19:00
44000 Nantes
L'interview
La QPN, festival de photographie de Nantes, met Franck Gérard à l’honneur. L’occasion de découvrir plus de 200 photos extraites de sa série En l’état, 13 juillet 1999-Aujourd’hui, sur les remparts du Château des Ducs de Bretagne. Des instantanés de vie, ici sur le thème de l’humour, thématique de la QPN 2019. L’occasion était trop belle de lui demander sa vision de Nantes.
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Nantais pur beurre ou Nantais d’adoption ?
D’adoption mais beurre salé.
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Une Nantaise ou un Nantais célèbre ?
Définitivement Claude Cahun ; à la fois pour son travail et son engagement.
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En quoi Nantes est-elle une ville étonnante ?
Par son lien à l’eau, qu’elle vienne du ciel, pour le cliché, ou son fleuve, ses rivières. D’ailleurs il m’est insupportable de voir une image du «grand comblement» entre 1910 et 1920. La «Venise de l’Ouest» était si magnifique !
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Si Nantes était un livre ?
La forme d’une ville de Julien Gracq ou Nadja d’André Breton.
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Si Nantes était une couleur ?
Les couleurs de l’eau et du ciel qui bougent sans cesse mais aussi, malheureusement, l’insupportable «bleu CRS».
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Le lieu nantais le plus inspirant ?
Un endroit très étrange, le Bois Jo, à la fois sauvage et «domestiqué».
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Un bar pour refaire le monde ?
Tous les petits bars de quartier qui disparaissent petit à petit. Tu te mets sur le zinc et tu écoutes les autres refaire le monde. Sinon, le Chien Stupide, rue de Strasbourg.
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Une bonne table entre potes ?
Joker ! Je voyage souvent alors les restos à Nantes je ne sais pas, j’en fais assez ailleurs.
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Votre spécialité locale favorite ?
La mâche nantaise (biologique de préférence !).
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Votre quartier préféré ?
Chantenay et ses ruelles, du haut jusqu’au bas, en large et en travers.
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Un endroit pour rêver ?
Au bord de l’eau ; surtout la Loire.
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Votre jardin secret ?
Le quartier de Roche Maurice et son oie «Bécassine» (sans doute un jar d’ailleurs mais une petite fille lui a donné ce nom charmant) qui est là depuis sept ans.
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Une bonne raison de vivre à Nantes ?
L’eau encore (je ne peux vivre qu’au bord de l’eau) et ses ciels changeants. La culture aussi !
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Une bonne raison de quitter Nantes ?
Son manque de relief mais je quitte souvent la ville qui reste mon port d’attache. Il y a une qualité de vie.
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Une escapade dans le 44 ?
Les marais Audubon, Préfailles, la Levée de la Divatte… les marais de Saint Herblain où je connais des endroits où personne ne va ; c’est aussi un jardin secret
qui me relie à la nature... Oui, décidément, là où il y a de l’eau !
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Crédit photos : © Gwenola Jan