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Festival

Les Utopiales 2021

Les Utopiales 2021 Festival

Le festival international de science-fiction de Nantes.

Calendrier Dates :
  • Vendredi 29 octobre 2021 à 09h00
  • Samedi 30 octobre 2021 à 09h00
  • Dimanche 31 octobre 2021 à 09h00
  • Dimanche 31 octobre 2021 à 09h00
  • Lundi 1 novembre 2021 à 09h00
Localisation Lieu : La Cité des congrès - Grande Halle, 5 rue de Valmy
44000 Nantes
Prix : 9,5€ - Pass 30€
Site web Site : utopiales.org
L'interview

L'interview

Alex Alice : « La SF, c’est le genre d’aujourd’hui »

Après Le Troisième testament, Alex Alice obtient le Spectrum Gold Award, référence mondiale de l’illustration fantastique pour Siegfried. Un million d’albums vendus plus tard, l’auteur de BD renouvelle son style avec Le Château des étoiles. Il signe l’affiche de la 21e édition des Utopiales, après celle de la 20e annulée. Rencontre.

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Comment définissez-vous votre style ?

Je ne me pose pas ces questions. Je fais essentiellement de la BD, j’écris, je dessine, je travaille dans un genre ou plusieurs. À un moment, une idée se cristallise et débouche sur un univers. J’avance, je fais des essais. Tout vient de cette vision de départ sur le récit. C’est un travail sur la durée puisqu’il faut un an à un an et demi pour un album.
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Que représentent pour vous Les Utopiales ?

C’est l’un des meilleurs festivals auxquels j’assiste. Il y a beaucoup de choses très fun mais on n’y va pas juste pour ce côté pop. Au-delà des conventions américaines, j’aime le sérieux dans lequel baigne l’approche de la SF alimentée par la science. Il y a cette volonté de prendre la science au sérieux avec des universitaires. J’adore ce grand écart permanent.
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La SF pour vous ?

La SF, c’est le genre d’aujourd’hui. Si on veut être pertinent, voir comment on fait société, comment on prend des décisions pour demain, il faut s’y intéresser. Ça paraît impensable d’être un grand décideur sans s’y intéresser. Que ce soit dans l’entreprise ou parmi les politiques, le transhumanisme a quitté les marges pour devenir central. Il y a aussi tout un aspect qui permet de s’échapper, le merveilleux, et c’est ce qui en fait aussi une forme contemporaine de la fantaisie. 
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C’est ce que vous traitez dans Le Château des étoiles…

Oui. Je ne suis pas dans la prospective. On a construit un mythe de la conquête de l’espace. C’était le futur et maintenant, c’est devenu une réalité. J’explore ce mythe porteur de beaucoup de poésie.
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Comment avez-vous abordé l’affiche des Utopiales ?

J’étais très content que Marie Masson me demande. J’ai toujours beaucoup de plaisir à venir aux Utopiales. J’aime Nantes. J’ai découvert le plan relief avec le pont transbordeur. J’ignorais son existence mais cette architecture industrielle qui est ici porteuse de rêve, c’est ce que j’affectionne.
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Qu’est-ce que vos affiches disent de Nantes ?

Celle de 2020 disait que Nantes était mieux avec le pont transbordeur. Je suis très attiré par l’héritage du 19e siècle. C’est mon sujet du moment puisque je travaille sur l’exposition universelle de Paris en 1900. Cette affiche, pour moi, c’est Nantes. On aperçoit le nom du bateau qui était celui de Jules Verne. Regarder les bateaux passer, c’est porteur de rêve. Le Musée d’arts est magnifique, les machines sont incroyables… Malgré la présence de la Tour LU, l’affiche de 2021 évoque moins Nantes que la situation écologique planétaire.
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Qu’est-ce qui, selon vous, fait le succès du Château des étoiles ?

J’avais envie de voir un imaginaire qui est présent en BD, ce passé très vernien. À la fois premier degré, un côté grand public, des récits qu’on peut lire à tout âge… Une certaine fraîcheur et un enthousiasme juvénile dans le départ vers l’aventure. J’ai fait un effort conscient pour que ça soit tout public, pour que le jeune lecteur puisse vraiment rentrer dedans. La BD avait tendance à se couper d’un public plus jeune qui allait vers les mangas. J’ai voulu faire la BD que j’aurais aimé lire à 10 ans. Je fais aussi ressortir les références japonaises. D’autres éléments sont pour les lecteurs de mon âge et il y a Jules Verne pour les grands parents. J’aime qu’on regarde et vive les choses en famille.
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Ça ne vous agace pas qu’on vous rappelle toujours cette référence à l’univers de Jules Verne ?

Ça me fait très plaisir. La grande figure de la SF date de cette époque-là. Je ne suis pas un érudit dans la SF archaïque et le merveilleux scientifique mais Jules Verne est le plus connu même s’il n’est pas celui qui a le plus inventé ou fait les choses les plus incroyables. Les Utopiales sont aussi l’occasion d’aller découvrir la SF ancienne. Star, ou Psi de Cassiopée, c’est une description complète d’un système planétaire avec ses cultures, ses poèmes… ça date des années 1850. On le trouve chez Libretto.
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Avez-vous vraiment lu Jules Verne ?

Je ne fais pas une thèse sur Jules Verne. Je l’ai lu enfant et ça m’a beaucoup marqué. J’aime la deuxième partie des dix cycles lunaires. Toutes ces visions romantiques et poétiques n’atterrissent pas. Je rêve d’y aller et c’est ce que je fais. 
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Si on veut en savoir plus sur vous, que pourriez-vous nous dire ?

Tous les enfants dessinent mais la plupart s’arrêtent. Moi, j’ai continué. Je dessine tout le temps. Quand je ne dessine pas de la BD, je dessine ou je peins. C’est assez dévorant, ces BD demandent beaucoup de temps. C’est présenté comme une aventure de SF avec de l’humour, ça demande de la documentation. J’ai tendance à vivre dans et autour de mon univers. J’ai des goûts assez variés.
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Savez-vous ce que vos lecteurs attendent de vous ?

Des albums plus souvent, j’espère ! Il faut être l’auteur qui a envie de transmettre une intention, avoir un discours précis, argumenté. J’écris pour moi, lecteur. J’ai envie de me dire que la BD que je fais me plairait à lire. Mais j’ai envie de me surprendre. Je sais ce que j’ai envie de lire. À un moment, il faut être chacun des personnages avec sa personnalité propre. Je passe en permanence de l’un à l’autre pour essayer, au final, d’être satisfait. 
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Interview Patrick Thibault
Crédit photos : Portrait Alex Alice © Rue de Sèvres
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Les Utopiales, mode d’emploi

Après une édition annulée pour cause de pandémie, Les Utopiales, Festival International de science-fiction de Nantes, reprend du poil de la bête. Dans cette période si mouvementée, le festival traite des Transformations afin de voir si c’est la clé de l’avenir. Littérature, science et bande dessinée au programme pour penser le monde.

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Transformations !

Les transformations que nous subirons, que nous provoquerons ou que nous choisirons : tel est le thème de l’édition 2021 des Utopiales. En effet, “si la science-fiction est la seule littérature à tenir compte des conséquences du progrès technique, elle ne cesse de traiter des évolutions sociales, politiques et culturelles qui en découlent et de la façon dont l’humanité s’y adapte”, nous dit la note d’intention. Le fléau est là, l’humanité change le monde pour l’adapter à ses besoins au point que la Terre est en passe de devenir inhabitable pour les humains. Artistes et scientifiques, créateurs et auteurs sont donc au rendez-vous pour décrypter le monde et l’espèce.
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La belle affiche

Une exposition sur Le Château des étoiles d’Alex Alice (qui a réalisé l’affiche du festival), une autre sur Goldorak. Un programme cinéma toujours attendu, la plus grande librairie de science-fiction de la Galaxie. Des débats et tables rondes qui semblent toujours plus riches et pertinents. Avec une pléiade d’invités. Des écrivains comme Céline Minard, Pierre Bordage, M.R. M.R. Carey, Joëlle Wintrebert, Pitchaya Sudbanthad, Emilie Querbalec ou Laurent Genefort. Des auteurs ou illustrateurs de bande-dessinée comme Denis Bajram, Léa Murawiec, Marc-Antoine Mathieu, Benoit Peeters, Benjamin Adam, ou Ugo Bienvenu. Des scientifiques tels Jean-Paul Demoule (professeur de protohistoire européenne), Blandine Comte (de l’INRAE, qui étudie les rapports entre la nutrition et maladies métaboliques chroniques), Joël Doré (de l’INRAE, spécialiste du microbiote), François Bontems
(qui travaille à l’Institut Pasteur).
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Utopiales pratique

Les pass 1 jour (8€ et 9,50€) et 4 jours (30 € et 25 €) sont
en vente depuis le 15 septembre. À partir du 14 octobre, il sera possible de s’inscrire pour une conférence ou une séance
de cinéma, la seule manière de ne rien rater !



Julie Baron
Crédit photos : Illustration : Le Château des étoiles © Alex Alice
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