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Festival

Festival Les Escales

Festival Les Escales Festival
Festival Les Escales Festival

Le Festival Les Escales, est un festival urbain situé en centre ville, sur le port de St-Nazaire. Un festival qui se déroule au coeur de l’été, sur la côte Atlantique et qui propose une programmation éclectique tournée vers les musiques actuelles : pop, rock, soul, world ou encore électro, entre têtes d’affiches,  nouvelles scène et découvertes musicales.

Photo : Jane Birkin © Carole Bellaiche

Calendrier Dates :
  • Vendredi 27 juillet 2018 à 14h00
  • Samedi 28 juillet 2018 à 14h00
  • Dimanche 29 juillet 2018 à 14h00
Localisation Lieu : Port de Saint-Nazaire, Saint-Nazaire
44600 Saint-Nazaire
Prix : 33 à 78 €
Site web Site : festival-les-escales.com...
Avis rédaction

L'avis de la rédaction

De l’australienne Melbourne à la française pop

Escale à Melbourne ? Cette année, le festival nazairien rend hommage à la ville australienne avec l’invitation d’une petite dizaine d’artistes du cru dans tous les styles (de l’indie pop de Ben Whiting au hip-hop de Remi). Mais encore plus saisissant est l’hommage qui sera rendu à... la pop française ! Trois générations seront représentées avec, pour chacun, l’un de ses plus dignes représentants : Jane Birkin, Étienne Daho et Eddy de Pretto. Et on en oublie.



Matthieu Chauveau
L'interview

L'interview

Jane Birkin - Gainsbourg symphonique

Hommage à Serge Gainsbourg 25 ans après sa mort, et rendez-vous avec tout un pan de notre culture. Jane Birkin et l’Orchestre Lamoureux nous donnent rendez-vous avec l’intime et l’émotion dans un concert rare aux Escales. Rencontre à lire en imaginant la pointe d’accent de Jane B.

Gainsbourg symphonique, c’était logique, comment n’y avez-vous pas pensé plus tôt…

Je ne sais pas, je n’ai pas pensé à le faire consciemment. J’avais fait tellement de chansons classiques comme Baby alone, Lemon incest… On m’a proposé à Montréal puis j’ai oublié. Lorsque je suis retourné avec Michel Piccoli pour les lectures de Serge, on m’a dit “Voilà le chef d’orchestre, voilà le directeur des Francofolies.” C’était parti…

 

Quelle impression ça fait de chanter avec un orchestre symphonique ?

C’est tellement émouvant. On se fait happer par la surprise des cordes, leur beauté, des vrais instruments. Regarder, voir les gongs des cymbales, c’est fabuleux. Ça n’arrive qu’une fois dans une vie.
C’est ma dernière grande affaire si je puis dire. Après, si je veux, je tournerai avec un pianiste. Là, c’est grandiose. Quelque chose qui vous submerge de beauté. Il faut avoir des Kleenex au bord de la scène.

 

Comment est-ce que ça s’articule entre les chansons que vous avez l’habitude de chanter et les autres ?

Je finis par ne plus savoir. Pour la plupart, je les ai déjà chantées. Baby alone, Les dessous chics, Fuir le bonheur, Amour des feintes… ce sont des chansons phares, parmi les plus belles. Lost song… Si je ne sais plus, c’est aussi parce que je ne m’écoute pas.

 

Au bout du compte, vous aurez passé toute votre vie avec Serge Gainsbourg. Est-ce que parfois c’est compliqué ?

Ce qui est compliqué ici, c’est l’émotionnel, chanter des paroles sur une rupture de votre fait. C’est très déstabilisant, comme de petites tortures. Et en fait, pourquoi pas ? Notre histoire est une très étrange histoire. Je ne sais pas si une autre artiste a eu la chance d’avoir son compositeur et écrivain après la rupture.

 

C’est une histoire de fidélité…

Fidélité de sa part et de la mienne. Il y a eu un accord pour chanter ces choses là et je les ai toujours chantées aussi bien que je pouvais. Ça procurait à Serge et les larmes et la fierté d’avoir écrit quelque chose d’aussi beau. Pour Quoi et ce “de notre amour fou ne resterait que des cendres”, il pleurait beaucoup. Quand j’ai chanté pour la première fois de ma vie sur scène, Serge était au premier rang. Il était là chaque fois que c’était un peu glorieux. Pour La fausse suivante aussi.
 

À l’heure du Brexit, que faites-vous ?

Je dis que j’ai de la chance de pas être en Angleterre. Je plains ma sœur et mon frère. Ce résultat était très inattendu. Un peu comme Trump d’ailleurs. On peut pas être uniquement pessimiste. Des personnes vont lutter pour imposer le contraire.

 

Comment faites-vous après tant d’années en France pour avoir toujours ce petit accent si charmant ?

J’espère quand même que je l’ai moins. J’ai l’impression de pratiquement être allemande maintenant. Depuis Chéreau, je fais des R. Avant c’était vraiment atroce. Une fois, je m’étais regardée et vue, j’étais effrayée. Et j’ai l’impression de ne pas avoir vraiment réussi au cinéma à cause de mon
 accent.
 

Justement, après cette expérience symphonique qui va tourner, retournerez-vous au cinéma ?

Certainement pas. Je ne ferai plus jamais de cinéma. Je ne m’aime pas, je ne veux pas être filmée. Pour faire du cinéma, il faut être photogénique ou alors très grande actrice. Des actrices qui vous font marrer ou qui vous émeuvent. Ce n’est pas mon cas.

 

C’est terrible ce que vous dites, pourquoi n’avez-vous toujours pas plus confiance en vous ?

Je ne sais pas. Ça va quand c’est très bien organisé pour un concert. Ou avec Chéreau. Sinon…



Interview Patrick Thibault
L'article

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Étienne Daho, la preuve par trois

Daho plus rock que pop ? C’est ce que nous dévoilait par surprise Blitz, son nouvel album sorti fin 2017. Les repères étaient donc perdus. Mais alors, pourquoi celui qui depuis 35 ans nous fait Sortir ce soir est-il si génial ?

Une grande voix

L’artiste s’est souvent fait moquer pour la supposée inconsistance de sa voix. OK, Daho susurre et, pour être tout à fait honnête,  il faut parfois savoir tendre l’oreille en concert. Manque de coffre, c’est certain. Mais de timbre, sûrement pas. Imaginez le classique Week-end à Rome ou le récent Les flocons de l’été chanté par un autre et vous constaterez que Daho le chanteur est quasi-irremplaçable. 


Le goût du risque

Son album précédent, Les chansons de l’innocence retrouvée frappait par l’irradiante lumière émanant de ses compositions, aux rythmes presque chaloupés. Après ce succès critique et public, Daho nous est revenu, en novembre dernier, avec son exact opposé : un disque rock, enfumé, au nom qui claque (Blitz). Résultat : un nouveau succès critique et public. Comme quoi, la prise de risque paie… Et depuis longtemps. Le chanteur n’osait-il pas, déjà en 1991, une improbable reprise electro-pop d’Edith Piaf (Mon manège à moi) ?
 

Un homme de goût

Si l’homme est toujours impeccablement sapé (et coiffé), le bon goût de l’artiste ne  se limite pas à une question de look. Il s’étale aussi sur les pochettes de disque, comme sur celle de Blitz, référence assumée à Scorpio Rising, le film expérimental de l’icône du cinéma underground Kenneth Anger. Musicalement, le bon goût est également évident : un chanteur français de 61 ans qui va chercher un jeune groupe confidentiel de pop psyché californienne (Unloved) pour arranger ses nouvelles chansons, ce n’est pas si courant.



Matthieu Chauveau
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