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Classique/Lyrique

La Folle journée de Nantes 2024

La Folle journée de Nantes 2024 Classique/Lyrique

La question des origines en musique renvoie d'une part aux "écoles nationales", émergées à partir du XIXe siècle, qui ont célébré les traditions populaires de divers pays, inspirant des compositeurs tels que Moussorgski, Tchaïkovski, Smetana, Dvorák, Kodály, Bartók, Grieg, Sibelius, Albéniz, Granados, Ravel et Bizet.

Le thème des origines nous amène à nous interesser également à l'évolution des formes musicales, comme la sonate, le quatuor et le concerto, qui seront illustrées à travers des programmes spécialement conçus pour l'occasion. L'origine des instruments, notamment la flûte, l'un des plus anciens du monde, et des instruments anciens comme le oud et le duduk, est explorée.

Enfin nous présenterons un certain nombre d'oeuvres apparaissant comme des oeuvres fondatrices, telles que Les Quatres saisons de Vivaldi, Le Sacre du printemps de Stravinski, ou encore West Side Story de Bernstein...

Calendrier Dates :
  • Mercredi 31 janvier 2024 à 14h00
  • Jeudi 1 Février 2024 à 14h00
  • Vendredi 2 Février 2024 à 14h00
  • Samedi 3 Février 2024 à 14h00
  • Dimanche 4 Février 2024 à 14h00
Localisation Lieu : Cité des Congrès de Nantes – Auditorium 800, 5 Rue de Valmy
44000 Nantes
Prix : 0 à 39 €
Site web Site : follejournee.fr
Avis rédaction

L'avis de la rédaction

Écouter de la grande musique

Novice ou mélomane, La Folle Journée, qui s’étend sur plusieurs jours et sait si bien faire parler d’elle de toutes les manières, arrive à grand pas. La thématique de cette 30 e édition ? Les chefs-d’œuvre intemporels et les pépites cachées qui ont façonné l’histoire de la musique. Cette année, plus que les autres, ces journées folles sont ouvertes à un large public et, notamment, aux familles avec des propositions adaptées : concerts courts, bébé… et ça, à un tarif « tribu ». Et comme ce festival nous est envié dans le monde entier, pourquoi on s’en priverait ? Paf ! Billet.



Valérie Marion
L'interview

L'interview

Thibault Cauvin, rencontre

Premier à tous les concours, Thibault Cauvin est devenu guitariste star. Surfeur, il est de ceux qui bousculent les codes de la musique classique. Et donc emblématique à La Folle Journée où il défend l’ouverture de la musique classique à tous les publics. Ses spectateurs embarquent pour un voyage inattendu.

" J’aime dire que j’ai des doigts de guitariste classique et l’âme d’un voyageur. 
"

La guitare, ça remonte à l’enfance…
Oui, mon père est guitariste. Pour moi, c’est comme le rapport naturel à la langue française, je parle guitare.
-
Votre public qui vient pour la guitare est-il celui de la musique classique ?
Je rêve que ça aille au-delà car mon père, rockeur, m’a appris que la musique est là pour rassembler. Je souhaite qu’ils viennent de tous bords. Les amateurs de classique et tous les curieux, sensibles au cinéma, au théâtre. La guitare est peut-être l’instrument le plus décliné dans la musique. C’est le plus populaire et le plus joué. Mon public est fait de cultivés, de novices, de jeunes et moins jeunes.
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Mais vous allez au-delà du classique en jouant avec M, Thylacine, Lockwood, Truffaz…
Je suis un aventurier. J’ai joué dans 120 pays pendant 15 ans. J’étais totalement nomade, sans maison, j’avais envie de vivre des aventures musicales. J’aime être avec des classiques avec qui je joue la même langue mais quand je suis avec d’autres musiciens, j’ai toujours l’impression de créer de nouveaux mondes et partager des instants précieux. J’ai de la chance.
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Le succès vient aussi du look et de l’image que vous donnez…
Peut-être mais ça n’est pas une stratégie. Je veux partager des envies très fortes qui sont en moi. Mes décisions sont instinctives, presque animales. Ça me ressemble. Je suis éclectique et ouvert, intemporel.
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On parle toujours du guitariste surfeur mais avez-vous encore le temps de surfer ?
Mes potes sont des surfeurs. Il n’y a pas un mois sans que je fasse du surf. C’est une passion dévorante. Quand je pars, c’est magique. Il n’y a plus que ça qui compte, c’est ensorcelant. C’est une bouffée d’air frais incroyable.
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C’est le seul moyen pour oublier la guitare ?
Un peu mais contrairement à mon père qui ne peut pas ne pas parler de guitare, je déconnecte facilement. Je ne sais pas faire cuire un œuf alors je vais au restaurant avec les gens que j’aime. J’ai plaisir à discuter sans parler guitare.
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Vous êtes entré à La Folle Journée par les petites salles, maintenant les grandes…
C’est une vraie rencontre avec René Martin. Il m’avait invité dans de petites salles et maintenant, elles sont toujours plus grandes. À Nantes et ailleurs. On est devenus presque amis. C’est un producteur virtuose, on a des discussions communes sur le public auquel on s’adresse. Ça me passionne car je souhaite jouer pour chaque personne de la salle. Je suis totalement amoureux des gens. Beaucoup de musiciens classiques n’ont pas forcément ce rapport-là. Moi, c’est comme en pop, il y a quelque chose d’un peu mystique, j’ai envie d’une réelle communion.
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Que jouez-vous pour cette édition de La Folle Journée ?
Mes concerts résonnent avec mon spectacle parisien que je joue chaque mois. On retrouve quelques partitions de Bach et d’autres spirituelles qui viennent d’ailleurs, d’autres pays. Une partition pour kora, des thèmes des indiens iroquois d’Amérique, adaptés à ma guitare. Des musiques cinématographiques, organiques et chamaniques. Une pièce de Turquie qui vient des bergers de montagne. Je ne veux pas seulement être dans les musiques occidentales. C’est plus une expérience qu’un concert.
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Qu’est-ce que vous aimez à La Folle Journée ?
J’adore cette philosophie qui consiste à joueur pour un public nombreux, diversifié, qui vient de partout. J’aime la frénésie de concerts courts. C’est un message fort et ultra-encourageant de dire que la musique classique s’adresse à beaucoup de monde. C’est devenu un festival légendaire, c’est fou !
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Même si vous sortez du classique, vous revendiquez d’être un guitariste classique…
Complètement. C’est pour moi un symbole fort d’être nommé aux Victoires de la musique classique malgré mon ouverture. Même si j’ouvre et fédère, si je ne joue pas l’instrument le plus classique, j’ai l’honneur d’être parmi les 3 solistes nommés. Ça me touche profondément. J’aime dire que j’ai des doigts de guitariste classique et l’âme d’un voyageur. J’ai un cœur de rocker, j’aime aller chercher les gens comme en rock. Le public du classique va au concert un peu comme au musée. Moi, je veux qu’il participe. Je veux un moment ensemble.
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Vous êtes ambassadeur de votre ville d’origine, Bordeaux, mais ils n’ont pas de Folle Journée
Ça,  c’est malheureux. J’aime Bordeaux par-dessus tout. Je trouve la ville sublime, j’y ai joué dans toutes les salles. Il y a la vigne et les vins. Il manque La Folle Journée qui m’a bien fait connaître la ville de Nantes. Je commence à y avoir mes habitudes. J’aime beaucoup, c’est une ville amie comme j’en ai finalement assez peu.
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Concerts, disques, radio, livre… Comment gérez-vous le temps et ce succès ?
Je suis un hyperactif. J’ai des idées et des envies. Ça a un côté très enfantin d’avoir des rêves et l’énergie pour les réaliser. Je suis heureux d’avoir un public grandissant de fidèles. Ça m’encourage à rêver toujours plus grand et à proposer des choses toujours plus folles. Dans les concours classiques, j’ai tellement cherché à impressionner en jouant des partitions qui ne parlaient qu’au jury. Maintenant, je fais le chemin inverse. Je veux garder le public pointu en étant virtuose mais proposer d’autres choses. Ce qui m’intéresse, c’est plus les histoires que ma guitare raconte que d’impressionner par ma virtuosité.
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Thibault Cauvin :
Concert n° 7, mercredi 31 janvier à 17h, salle 450.
Concert n° 35, Jeudi 1er février à 12h45, salle 800.





Propos recueillis par Patrick Thibault
Crédit photos : © Frank Loriou
L'article

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La Folle journée fête ses 30 ans

300 concerts pour les 30 ans de La Folle Journée. La billetterie ouvre le 9 décembre et, comme chaque fois, si certains concerts seront vite complets, il restera des places jusqu’au bout. Wik vous donne quelques repères pour vous y retrouver.

Après une édition consacrée à la nuit, La Folle Journée de Nantes fête ses 30 ans. Elle entend retrouver les compositeurs et thèmes originaux des trente éditions. Du Moyen-Âge au 20e siècle, René Martin convoque donc les origines de toutes les musiques. 

Nemanja Radulovic, le violoniste star (à la une de Wik) se produit jeudi 1er février à 20h30 et vendredi 2 à 21h45 en salle 2000. Thibault Cauvin, le guitariste surfeur, revient en grande salle (concerts n°7 et 35).

Pas de Folle Journée sans Raphaël Sévère, le clarinettiste originaire de Vertou joue maintenant dans le monde entier. On le retrouve en salle 2000 avec le Sinfonia Varsovia et Olivier Charlier au violon (n°27), dans un programme Schönberg (n°118) ou aussi concerts n°182 et 233.

Parmi les orchestres, on suit volontiers le Paris Mozart Orchestra dirigé par Claire Gibault (concerts n°29, 84 et 144) et l’Orchestre de chambre de Mannheim dirigé par Paul Meyer (concerts n°28 et 82).

Côté piano, un choix hallucinant comme d’habitude. Parmi les découvertes, on ne rate pas le jeune pianiste Alexander Malofeev en compagnie de l’Orchestre Consuelo (n°145) ou seul (n°222). René Martin insiste sur Maroussia Gentet qui n’hésite pas à jouer le répertoire contemporain (n°191) ; Rodolphe Menguy, grand de demain (concert n°226) ou Arsenii Mun (n°148, 210 et 211).

Belle expérience avec l’étonnant trio vocal a capella Les ombres. Salomé Gasselin à la viole de gambe, Valentine Michaud au saxophone…

Ouverture de la billeterie le 9 décembre avec 140 000 billets ! À noter les efforts tarifaires (tribu à 50 %)…   



Patrick Thibault
Crédit photos : Nemanja Radulovic © Charlotte Abramov / Deutsche Grammophon
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