L'Échappée belle (2015)
Il est 5 heures du matin, à une terrasse de café, Léon s’assoit à la table d'Eva et lui demande un chocolat chaud. Il a 11 ans et ne connaît pas ses parents. Elle a 35 ans et pas d’enfant. Elle est libre, fantasque et mène une vie de privilégiée. Il est malin, sage et vit dans un foyer. Ils ne vont plus se quitter.
De Emilie Cherpitel, avec Clotilde Hesme, Florian Lemaire, Clotilde Courau, 1h16, France
Horaires du 11 au 17 Juin
L'interview
Pour sa première réalisation, Émilie Cherpitel s’est offerte la pétillante Clotilde Hesme pour incarner Eva, trentenaire libre et fantasque, qui recueille Léon, un enfant échappé d’un foyer. Une histoire traitée sur le ton du conte, loin du cinéma d’auteur français.
Comment est née l’idée de ce film ?
Émilie Cherpitel : De la phrase de Paul Éluard, qui dit il n’y a pas de hasard, mais que des rendez-vous. J’ai tout de suite pensé à Clotilde pour le rôle d’Eva, alors que je ne la connaissais pas personnellement. J’avais en tête son personnage dans Les chansons d’amour, très joyeux, vivant…
Clotilde, quelle a été votre réaction à la lecture du scénario ?
Clotilde Hesme : Je ne me repose pas uniquement sur le scénario pour choisir un film. Ce qui me plaît le plus, c’est la rencontre avec le metteur en scène, ce qu’il dégage. J’essaie de me fier à mon instinct et là, j’ai eu une bonne intuition.
Comment décririez-vous Eva ?
C.E. : Elle a décidé d’être du coté de la joie, bien qu’elle soit alourdie par une famille un peu pesante, et par la solitude. Des Eva, on en connaît plein : des princesses modernes qui ne rentrent pas à minuit, mais à 5 h du mat, qui crament leur vie dans des choses assez veines, et qui se retrouvent sans enfant à 35 piges... Toutes les Eva n’ont pas la chance d’un jour rencontrer leur Léon.
Propos recueillis par Matthieu Chauveau