Je suis à vous tout de suite
Hanna a 30 ans, beaucoup de charme et ne sait pas dire non : elle est atteinte de la névrose de la gentillesse. Ce drôle de syndrome familial touche aussi son père, Omar, "épicier social" et sa mère, Simone, "psy à domicile". Avec son frère Hakim, focalisé sur ses racines algériennes et sa religion, le courant ne passe plus vraiment. Mais un événement imprévu oblige Hanna et Hakim à se retrouver...
De Baya Kasmi, avec Vimala Pons, Mehdi Djaadi, Agnès Jaoui, 1h40, France
Horaires du 30 Avril au 6 Mai
L'avis de la rédaction
Je suis à vous tout de suite
C’est quoi ? Le premier film de Baya Kasmi, co-scénariste du Nom des Gens.Verdict ? À partir de quelques éléments semblables au récit du Nom des gens, la réalisatrice nous raconte une autre histoire tout aussi généreuse, pleine d’amour et d’altérité. Son héroïne Vimala Pons est un pur rayon de soleil, Mehdi Djaahi, qui interprète son frère, une révélation, et on y retrouve avec plaisir Laurent Capelluto, Agnès Jaoui, Ramzi Bedia, Zinedine Soualem, Claudia Tagbo, Camelia Jordana et Anémone. # L.K.
L'interview
Vimala Pons est la petite fée du cinéma français. Rayonnante, instinctive et ludique, elle s’impose dans les films d’auteurs reconnus comme dans ceux des jeunes cinéastes à suivre. Un caractère qui s’accorde parfaitement à la comédie piquante et généreuse de Baya Kasmi dans laquelle on la retrouve.
Votre personnage rappelle celui de Sarah Forestier dans Le Nom des gens…
Nous sommes les deux facettes de la vie de Baya. En schématisant, il y a la partie extravertie que représente Sarah et moi je suis celle plus introvertie. Mais ce film est différent du Nom des Gens, il correspond pour Baya à l’envie d’approfondir ses questionnements.
Comment l’avez-vous rencontrée ?
Tout a commencé en 2010 avec le scénario d’un court-métrage qui m’a fait rire et pleurer en même temps. Puis j’ai découvert Baya, une femme pleine de joie et de férocité. On a tourné J’aurai pu être une pute et à partir de là on ne s’est plus quitté amicalement. Ce petit film a eu une longue vie de festival et il m’a permis de rencontrer tous les réalisateurs avec qui j’ai tourné après, Bruno Podalydès, Alain Resnais, Antonin Peretjapko, Thomas Salvador.
Ces cinéastes exigeants correspondaient à vos envies d’actrice ?
Oui, j’aime trop le cinéma, vraiment profondément, pour faire le métier d’acteur dans l’à peu près. Faire un film c’est adhérer à la vision du monde de son réalisateur. Je veux être le témoin du chemin de leur désir et que ce chemin me permette d’avancer dans la vie. Et puis je sais bien qu’on va mourir, du coup je n’ai pas de temps à perdre.
Propos recueillis par Laurence Kempf
L'article
Crédit photos : © Le Pacte