20 ans du Pannonica !

- Du jeudi 25 septembre 2014 au samedi 27 septembre 2014
44000 Nantes
L'avis de la rédaction
C’est quoi ?
Trois soirées pour fêter les 20 ans du club de jazz nantais.
Au programme.
Pour Cyrille Gohaud, “fêter les20 ans d’une salle, ce n’est pas simple”. Le directeur du Pannonica a donc bâti une programmation en association avec les musiciens.
Ainsi, la première soirée sera dédiée aux musique improvisées. Quant aux concerts du 26 et 27 septembre, ils mettront en avant les “formations nantaises” (Alban Darche, Guillaume Hazebrouck…) et “extérieures” (François Corneloup, Émile Parisien Quartet…).
L'interview
Pour évoquer les 20 ans du Panno, nous sommes allés rencontrer deux saxophonistes nantais programmés au cours de cet anniversaire. D’un côté, l’incontournable François Ripoche. De l’autre, le jeune Elie Dalibert. Et au milieu, le jazz, encore le jazz, toujours le jazz.
Quand avez-vous poussé la porte du Pannonica pour la première fois ?
François Ripoche : C’est facile, c’était pour l’inauguration du Panno avec Steve Lacy.
Élie Dalibert : C’était en 2004. J’étais venu en tant que spectateur.
Qu’avez-vous ressenti ?
F.R. : J’étais concentré sur Lacy. Le concert aurait pu se passer n’importe où, c’était lui qui m’impressionnait.
E.D. : J’ai assisté à mon premier concert à Jazz in Marciac. J’avais 20 ans. Le deuxième, c’était au Panno. Je me souviens d’un endroit hyper calme, hyper intime. Il y avait un peu là le fantasme du club de jazz.
Quand y avez-vous joué pour la première fois ?
F.R. : Je ne sais plus exactement. Par contre, j’ai un souvenir très précis d’un concert avec le Blue Note Groove. On avait invité des Cubains. On avait joué trois jours de rang. On dépassait largement la jauge et François-Xavier Ruan (co-fondateur du Pannonica et aujourd’hui directeur de l’Orchestre National de Jazz, NDLR) faisait rentrer tout le monde. Tu pissais la sueur en restant dix minutes à l’intérieur. Le lieu bandait.
E.D. : J’ai entendu parler de ça, mais je ne l’ai jamais vécu. Pour moi, c’était les premières scènes en partenariat avec le Conservatoire. Mais le premier concert, c’était avec Sidony Box. Nous nous sommes dits que nous étions dans le lieu où Ripoche faisait ses concerts. Et ce n’est pas une blague. Car mon premier instant jazz nantais, c’était Ripoche au Flesselles.
Quel serait votre Pannonica idéal ?
E.D. : Un lieu beaucoup plus ouvert et qui laisserait davantage la place aux initiatives spontanées. Un lieu que les musiciens s’approprierait vraiment.
F.R. : Je partage complètement cet avis de salle utopique.
Propos recueillis par Arnaud Bénureau