Harpes au max 2023

C’est un festival différent qui se révèle passionnant. Parce qu’il y a, à Ancenis, le savoir-faire des harpes Camac (l’unique facteur de harpes classiques en France et l’un des meilleurs du monde), la communauté de communes organise un festival dédié à la harpe. Et c’est Jakez François, Président des Harpes Camac, qui en est le directeur artistique. Il programme plus de cinquante concerts et spectacles de harpistes du monde entier. Avec tous les styles de musique car la harpe est présente partout. Classique bien sûr. Mais aussi jazz, world, celtique, électro, hip-hop. Les deux précédentes éditions ont montré l’éclectisme et l’ouverture du festival.
Le festival, qui a donc plusieurs cordes à sa harpe, s’emploie à nous surprendre.
Côté harpe classique, rendez-vous avec Chantal Mathieu, Alexandra Bidi, Adeline de Preissac et Isabelle Moretti. Le top du top avec des personnalités et trajectoires résolument différentes.
La harpe est aussi un moyen de faire le tour du monde. Avec Yannick Essono Ndong, artiste fil rouge de l’édition (Gabon), Aung Pyae Sone (Birmanie), Suvi Eevi Karhu (Finlande), Yofre Brito et Léo Rondon (Colombie et Vénézuela), Chihiro Hayami et Hideki Morimoto (Japon) ou Phoenix (Irlande). Optez pour un de ces concerts labellisés harpes du monde.
Côté harpe celtique, on est servi avec la marraine de l’édition : Mariannig Larc’hantec. Mais aussi Morgane Le Cuff et Tristan Le Govic.
La harpe se fait ensuite aventurière. On retrouve ainsi Laurent Voulzy pour sa tournée dans les églises, en compagnie de Naomi Greene (harpiste et guitariste). Du jazz avec Chocho Cannelle. De l’électro avec M’Michèle Trio et l’association Bruderschaft. Du slam avec Les Arpenteurs : un duo composé de l’orateur et poète Mahdu Série et du harpiste Coriolan.
Des spectacles aux disciplines croisées (Harpe et cheval, harpe et la bête…), les concerts des ensembles à Quartier Libre. Un programme assez exceptionnel pour cette biennale.

Julie Baron
Crédit photos : Yannick Essono Ndong © Christian Robert