D'Indicibles Violences/Un bruissement de volupté

Chorégraphie de Claude Brumachon. Huit danseurs se livrent bataille à la recherche d’un certain état de corps et d’extase. Sur une création musicale de Christophe Zurfluh, ils nous transportent, par leur engagement corporel et physique, dans cet état de nature qui renvoie à notre humanité.
- Jeudi 11 avril 2013 à 20h00
- Vendredi 12 avril 2013 à 20h00
- Samedi 13 avril 2013 à 20h00
- Dimanche 14 avril 2013 à 14h30
44000 Nantes
L'interview
Claude Brumachon est toujours à la tête du Centre Chorégraphique National de Nantes. Avec Benjamin Lamarche, il a vu son contrat renouvelé, l'an dernier. Et c'est un chorégraphe dopé qui s'est (re)lancé dans la création. Il parle des deux nouvelles pièces qu'il présente à Graslin.
Comment avez-vous vécu l'année 2012 ?
Ce fut une année… délicate. Tout le monde me voyait quitter Nantes. Candidat à ma succession, j'ai reçu le soutien des collectivités locales et du ministère. Cette confiance renouvelée a boosté mon envie d'aller plus loin dans mon travail.
D'où ces deux créations que vous présentez à Nantes ?
En fait, ces deux pièces ne sont qu'une partie de ce travail. Nous sommes allés à Buenos Aires et à Santiago du Chili où nous travaillons depuis plusieurs années avec de jeunes danseurs mais aussi à l'Opéra de Bordeaux qui m'avait demandé une pièce pour le ballet. Nous y avons créé Parfois une hirondelle… Ce travail avec des danseurs de formation très classique a été un vrai bonheur.
À Nantes, vous présentez deux pièces. D'où viennent ces Indicibles violences ?
Cette pièce pour huit danseurs ouvre un triptyque sur la chair. Le titre est presque un clin d'œil. Pour ma gestuelle, on parle parfois de violence. Ce n'est pas la gestuelle qui est violente, c'est la vie. J'interroge notre rapport à l'animalité, à l'instinctif, à l'instant présent. L'été dernier, nous avons commencé ce travail en pleine nature, dans les monts d'Arrée. Il y a quelque chose de tellurique, de l'ordre du lâcher prise.
Une pièce que vous avez créée à Biarritz…
Merci à Thierry Malandain : c'est lui qui m'a permis de présenter ce travail, en septembre, dans le cadre du festival Le temps d'aimer la danse. D'indicibles violences y a été formidablement accueilli.
L'autre création, elle, parle de volupté… Est-ce une réponse ? Un prolongement ?
En fait, cette pièce pour six filles et cinq garçons est plus noire, plus sexuelle, plus violente aussi sans doute. Bruissement de volupté parle de l'exaltation des sens. C'est une œuvre de caresses mais aussi de convulsions.
Propos recueillis par Vincent Braud