Caroline Molusson, Point de bascule

L’exposition comme lieu d’instabilité

Au sol, seize planches de bois peintes en blanc, posées chacune en équilibre sur un cylindre, dessinent un damier instable sur lequel le visiteur peut se déplacer. À chaque pas, les planches basculent produisant un claquement sec qui résonne dans le vide de la galerie. L’installation, entièrement blanche de Caroline Molusson dans l’espace blanc de la galerie, propose une expérience physique et sonore mettant son corps en jeu, entre équilibre et déséquilibre. Ce n’est pas sans rappeler les sculptures, objets, espaces à tester de Robert Morris. Si l’artiste revisite les codes de l’art minimal, elle insuffle également des notions de l’ordre de l’apprentissage, de l’appréhension, du jeu, de l’attention, du désordre, du plaisir.