Belvédère
Dispositif d'écriture, de création et de réflexion in situ, Un jardin/Un auteur questionne les rapports de l'homme à la nature et au vivant. Par le collectif L'Art au quotidien.
- Jeudi 16 mai 2013 de 21h15 à 21h15
44600 Saint-Nazaire
L'interview
Depuis dix ans, L’Art au quotidien travaille “sur le déplacement du geste artistique dans l’espace public”. Sur le toît de la base sous-marine, le collectif parisien ouvre le deuxième chapitre de son dispositif Un jardin/Un auteur sous la forme d’un parcours pluridisciplinaire d’après un texte de Gilles Clément, auteur et jardinier du Jardin du Tiers-Paysage réalisé dans le cadre de la biennale d’art contemporain Estuaire.
Sophie Maillard, co-directrice artistique avec Sylvie Cavacciuti de L’Art au quotidien, nous en dit davantage sur ce projet hors les murs qui vient ponctuer la première saison du Théâtre.
Quelle est l’ambition du projet Un jardin/Un auteur ?
Questionner, à travers la figure du jardin, les rapports de l’homme au vivant, à la nature.
Peut-on encore parler de théâtre avec Belvédère ?
On préfère parler de promenade dans le paysage. On emploie souvent les termes de parcours, d’installations pluridisciplinaires. Car au-delà du texte, nous faisons intervenir d’autres disciplines.
Pourquoi avoir commandé un texte à Gilles Clément ?
Depuis de nombreuses années, il s’inscrit dans le même questionnement que le nôtre. L’art et le paysage sont les fondements de notre réflexion. Et au-delà d’être un auteur, Gilles Clément est aussi un jardinier paysagiste. C’est même Monsieur Jardin en France.
Est-ce vous qui avez décidé de vous installer à Saint-Nazaire pour cette création ?
Lorsque nous l’avons rencontré, Gilles Clément était sur la réalisation de ce jardin à Saint-Nazaire. Il a donc décidé de questionner tout ce qu’il avait pu rencontrer pour la réalisation du jardin de la base sous-marine. Et évidemment, la végétalisation de cet espace nous intéressait.
Concrètement, que va découvrir le public avec Belvédère ?
Le texte va être présent. Malgré tout, des pastilles plastiques ou animées par cinq artistes interprètes vont intégrer le dispositif que nous avons dessiné. Et à l’intérieur de ces zones plus ou moins denses de propositions artistiques, le spectateur sera libre de baguenauder comme il le souhaitera pour comprendre la dynamique et la présence du jardin.
Propos recueillis par Arnaud Bénureau