Blick Bassy
Voix envoûtante et présence magnétique, Blick Bassy présente sur scène les chansons de son quatrième album, le vibrant 1958. Enracinés dans la culture camerounaise, les morceaux du songwriter ont la séduction immédiate des plus grandes réussites du folk, à la fois simples et sophistiquées.
- Vendredi 9 octobre 2020 Ã 20h00
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L'avis de la rédaction
Politique et poétique
Faut-il déboulonner les statues ? Question complexe que Blick Bassy retourne habilement sur la couverture de son magnifique quatrième album. Au-dessus de son portrait de profil, se dresse la sculpture de Ruben Um Nyobe, héros de la résistance anticoloniale camerounaise exécuté en 1958 par des militaires français. En reprenant la date de ce sombre épisode pour titre, 1958 s’impose comme un disque résolument politique, mais qui privilégie l’émotion à la colère. Portées par une voix extraordinaire de pureté et de puissance, et soutenues par des arrangements à la lisière du folk moderne et de l’afro-blues, les chansons du Camerounais, bouleversantes d’humanisme, prennent encore une dimension supérieure sur scène.
Matthieu Chauveau