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Timbuktu

Timbuktu
Timbuktu

Non loin de Tombouctou tombée sous le joug des extrémistes religieux, Kidane  mène une vie simple et paisible dans les dunes, entouré de sa femme Satima, sa fille Toya et de Issan, son petit berger âgé de 12 ans.
En ville, les habitants subissent, impuissants, le régime de terreur des djihadistes qui ont pris en otage leur foi. Fini la musique et les rires, les cigarettes et même le football…
De Abderrahmane Sissako, avec Ibrahim Ahmed dit Pino, Toulou Kiki, Abel Jafri, 1h37, France, Mauritanie

Horaires du 24 au 30 Avril

Avis rédaction

L'avis de la rédaction

Le pitch ?
L’histoire se déroule en Afrique. Elle nous montre, entre ironie et tragédie, le quotidien d’un village où se côtoient différentes ethnies prises sous la coupe d’une fraction d’intégristes islamistes.
Verdict ?
Bien sûr, c’est un film essentiel par son témoignage et parce qu’il y a encore trop peu de cinéastes africains. Mais en réalité, c’est surtout par sa beauté, son rythme et sa pudeur que cette Å“uvre s’affirme, aussi singulière que réussie. À découvrir !

L.K.
L'interview

L'interview

Le village oublié

Abderrahmane Sissako est un homme humble, discret qui, à l’image du film qu’il présente, dégage une forte impression d’humanisme et d’intelligence.

Comment est né ce projet ?
Je connaissais ces gens, cette ville et cette occupation a été un véritable choc mais l’élément déclencheur a été la lapidation de ce couple. Quand on est un cinéaste et qu’on a la possibilité de raconter les choses, d’obtenir les moyens de réaliser un film, on ne peut pas rester dans la position de celui qui ne fait rien.
Vous avez choisi de filmer sans insistance cette lapidation, pourquoi ?
Je ne voulais pas être spectaculaire dans le drame, utiliser la violence d’une manière violente. Le cinéma est un langage, un rythme qu’on crée pour communiquer avec l’autre, c’est important d’amener de la distance pour mieux intérioriser les choses.
Il y a aussi beaucoup d’humour…
C’est essentiel que dans l’évocation de la barbarie, la vie soit là, qu’il y ait de l’humour, de la beauté. L’espoir c’est ce qui peut, ce qui doit gagner. On ne peut pas tuer la musique, tuer l’amour, il ne faut pas se laisser dominer par la peur.
Que pensez-vous de l’état du cinéma africain ?
Il faut que beaucoup de films se fassent pour créer une véritable synergie comme il y a eu en France avec la Nouvelle Vague, en Italie avec le néo-réalisme ou en Allemagne avec l’expressionnisme… Pour l’instant, cette synergie n’est pas possible en Afrique.



Propos recueillis par Laurence Kempf
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