Jamais de la vie
Franck, 52 ans, est gardien de nuit dans un centre commercial de banlieue. Il y a dix ans, il était ouvrier spécialisé et délégué syndical, toujours sur le pont, toujours prêt au combat. Aujourd’hui il est le spectateur résigné de sa vie, et il s’ennuie. Une nuit, il voit un 4x4 qui rôde sur le parking, et sent que quelque chose se prépare…
De Pierre Jolivet, avec Olivier Gourmet, Valérie Bonneton, Marc Zinga, 1h35, France
Horaires du 8 au 14 Mai
L'avis de la rédaction
C’est quoi ?
L’excellent Olivier Gourmet interprète un ancien syndicaliste. Devenu chômeur et alcoolique, il tente, dans un dernier sursaut, de reconstruire sa vie en veilleur de nuit.
Verdict ?
Le nouveau film de Pierre Jolivet (Ma petite entreprise) est une sorte d’état des lieux sans concession. Un constat social désespérant mais toujours profondément humain, qui vire, pour son héros solitaire, au western urbain dans un centre commercial de banlieue, la nuit.
L.K.
L'interview
Olivier Gourmet s’impose avec évidence dans l’univers de Pierre Jolivet. Il y interprète un ancien syndicaliste, devenu chômeur et alcoolique qui tente, dans un dernier sursaut désespéré, de reconstruire sa vie en veilleur de nuit.
Connaissiez-vous le travail de Pierre Jolivet ?
Oui et j’aime ses films, qu’ils soient noirs ou que ce soit des comédies. Ici, en plus du constat social, il y avait cette dimension de spectacle. Pour moi, toute la deuxième partie, c’est héroïque. Les voitures qui se tamponnent, sortir les revolvers. C’est très ludique, j’adore ce côté western.
Avez-vous beaucoup discuté ensemble pour construire ce personnage ?
On a bavardé mais le scénario était tellement clair, limpide. Et dès le départ, quand j’ai vu le lieu, la lumière, l’isolement, l’endroit, ça racontait déjà le personnage : il n’y avait pas besoin de mots, ni d’explications.
Comment l’avez-vous abordé ?
J’essaye de m’emplir de quelque chose de personnel. C’est toujours ce que je fais, j’essaye d’être plutôt que de jouer. Chacun a sa propre cuisine en tant qu’acteur. Moi, je tente d’aller chercher en moi ce qui peut être proche du personnage et ce qui m’en éloigne.
Propos recueillis par Laurence Kempf